Après ceux de l’Etat, les comptes 2023 de la Sécurité sociale ont aussi été rejetés par l’Assemblée nationaleSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Les comptes 2023 de la ont été rejetés par l’ mardi, tout comme elle l’avait fait la veille pour le budget de l’État pour la même période. Ces décisions n’ont pas de conséquences juridiques, mais ont entraîné de premières tensions dans l’hémicycle concernant le budget.

Pour chacun de ces deux textes, les députés ont approuvé une motion de rejet déposée par les insoumis. Celle sur la Sécu a obtenu mardi 235 voix pour et 117 contre. CLundi, celle sur le de l’Etat en avait obtenu108 contre 50.

Simple formalité en temps de majorité absolue, le vote de ces lois de règlement budgétaire (qui servent à solder les comptes de l’année précédente) se heurte depuis 2022 au rejet systématique des oppositions au . Sans aucune conséquence pour les finances publiques, ce qui dispense l’exécutif d’utiliser l’arme du et donc de s’exposer à la censure.

« Dérive » ou « insuffisance »… A chaque camp son argument

Les raisons du rejet sont « diverses en fonction des couleurs politiques », a résumé mardi Jean-Didier Berger (), rapporteur pour avis du texte sur la Sécu. Certains élus critiquent « l’insuffisance des moyens », d’autres plutôt « la dérive de nos comptes sociaux », mais « on pourrait tout à fait voir les deux en même temps », a-t-il observé.

La députée Elise Leboucher a ainsi appelé à « refuser de cautionner la gestion catastrophique et injuste des comptes par la macronie, que le gouvernement promet de poursuivre ».

Son collègue LR Yannick Neuder, rapporteur général du budget 2025 de la Sécu, a également appelé à rejeter le texte, qui, selon lui, témoigne d’une « perte de maîtrise des comptes sociaux ».

Dans les rangs des groupes soutenant le gouvernement, , l’ex-ministre de la Santé et nouveau président () de la commission des affaires sociales, a souligné en vain que « casser le thermomètre » ne permettait pas de « guérir le patient ».

Il s’agit seulement d’approuver des comptes a posteriori, a également plaidé le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin. « Que vous soyez en accord ou non avec la politique menée est un autre sujet », a-t-il souligné.

La bataille des comptes

Cette étape – sans guère de conséquences – étant franchie, place désormais à la bataille des comptes 2025.

L’examen du budget 2025 de l’Etat commence mercredi en commission des finances, pour la partie recettes, puis dans l’hémicycle à partir de lundi.

Quant au projet de budget 2025 de la Sécu (PLFSS), il sera également évoqué à partir de lundi, mais en commission des affaires sociales, puis à partir du 28 octobre dans l’hémicycle.

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