Japon : Pourquoi l’offrande du nouveau Premier ministre à un temple shinto fait-elle polémique ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

C’est une offrande qui fait des remous en et qui fait remonter à la surface un passé pas toujours glorieux du . Son nouveau Premier ministre, , a en effet envoyé jeudi une offrande rituelle au sanctuaire de Yasukuni, selon un porte-parole de ce lieu considéré par beaucoup comme un symbole du passé militariste du pays.

Situé à Tokyo, ce sanctuaire shinto rend hommage aux quelque 2,5 millions de soldats morts lors des conflits menés par le Japon depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à 1945. Mais il honore aussi la mémoire d’officiers et d’hommes politiques japonais condamnés pour crimes de guerre par un tribunal international après la .

Des élus et des membres du gouvernement japonais se déplacent régulièrement , ce qui irrite Pékin et Séoul, la Chine et la péninsule coréenne ayant été le théâtre d’exactions et d’abus commis par des militaires japonais dans la première moitié du XXe siècle. Mais depuis 2013, aucun Premier ministre japonais en exercice ne s’est cependant rendu au sanctuaire. La visite cette année-là de Shinzo Abe avait d’ailleurs suscité la fureur de la et de la et des remontrances de la part de Washington, le principal allié du Japon.

Une question de confiance avec ses voisins asiatiques

Le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, Takamaro Fukuoka, a également envoyé une offrande d’arbre « masakaki », a indiqué jeudi le porte-parole du sanctuaire. Interrogée à ce sujet lors d’un point presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a qualifié le sanctuaire de Yasukuni de « symbole de la guerre d’agression militariste du Japon ». « Nous exhortons le Japon à […] réfléchir à son histoire d’agression et à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes concernant des questions historiques », a-t-elle déclaré. Cela aidera l’archipel à « gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale par des actions concrètes », a encore estimé la porte-parole.

La réprobation de la Chine, mais de la Corée du Sud aussi qui a fait savoir par son ministère des Affaires étrangères « sa profonde déception et son regret que des dirigeants japonais responsables aient à nouveau rendu hommage ou visité le  ». « Nous exhortons les dirigeants du nouveau gouvernement japonais à regarder l’histoire en face et à faire preuve, par leurs actes, d’une humble réflexion et d’une véritable expiation pour les actes répréhensibles du passé », a ajouté le ministre sud-coréen.

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