Pourquoi vous devriez, comme Kamala Harris, adorer le col lavallière ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Eleanor Roosevelt, Michelle Obama, , Margaret Thatcher, … Elles l’ont toutes portée. Ce n’est pas un hasard. La lavallière, ça vous dit quelque chose ? Cet , proche du nœud papillon, est un incontournable des femmes en politique. « C’est une pièce qui combine féminité et douceur, tout en dégageant une certaine force, surtout pour des femmes de caractère », explique Cécile Poignant, spécialiste des modes de vies contemporains et de l’évolution des tendances socioculturelles.
Créée pour rivaliser avec la cravate
« À l’origine, la lavallière vient de Louise de La Vallière, l’une des maîtresses de Louis XIV. Elle a décidé de se faire une cravate avec un simple ruban », explique Cécile Poignant. Dès sa création, elle a su s’imposer dans le dressing des femmes, et cela jusqu’à aujourd’hui. « La lavallière vient d’une femme libre, avec une liberté de pensée et d’action. On retrouve cela chez toutes celles qui veulent être féminines tout en s’intégrant dans un monde masculin, mais avec leurs propres codes. »
Adoptée par les artistes, étudiants et intellectuels au XIXe siècle, la lavallière est aussi le choix des femmes de pouvoir, comme Kamala Harris, la candidate démocrate à la présidence des États-Unis, qui l’a souvent portée lors de meetings.
Un style qui marque les esprits
« La lavallière existe depuis des années, avec des variations : plus fine, plus large. Ce qui est nouveau, c’est ce volume plus affirmé. » Rose, bleu ou vert, ce foulard se fait remarquer et impose son style, aussi bien chez les femmes que parfois chez les hommes.
« Je pense qu’il y a cette idée d’apporter un élément différent, comme Cédric Villani, qui portait toujours une lavallière verte. Il sortait du côté trop masculin de la cravate. En fin de compte, ce n’est qu’une cravate, mais nouée différemment, avec plus de tissu, ce qui lui donne un aspect unique », explique l’experte, saluant l’initiative marquante de l’ancien député de l’Essonne, qui avait choisi une lavallière verte, assortie à son parti Les écologistes. Dans les années 1970-1980, les chemises à col lavallière étaient également très présentes dans le dressing des hommes, mais cette tendance s’est estompée.
« La lavallière a quelque chose de charmant : empruntée aux hommes, féminisée, et porteuse d’un message fort, puisqu’elle a été créée par une femme. C’est pour cela que les femmes se sont approprié cette pièce, comme une forme de représentation. C’est une façon d’avoir une identité féminine avec un vêtement à l’origine masculin », conclut l’experte, qui espère voir la tendance s’accroître.
Alors, maintenant que vous connaissez le sens caché de la lavallière, vous aussi, vous souhaitez l’adopter ?