Budget 2025 : Éric Woerth conseille à Barnier de dégainer le 49.3 « le plus tôt » possibleSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Alors que l’Assemblée nationale débat sur le budget 2025, a son idée pour le timing pour le 49.3. va-t-il dégainer cette arme constitutionnelle pour faire passer son texte ? « Le plus tôt c’est le mieux », a ainsi estimé mercredi l’ancien ministre du budget, alors que le gouvernement a évoqué la question en Conseil des ministres.
« Je n’ai pas la même opinion qu’une partie de mes collègues, je pense que le plus tôt c’est le mieux », a donc assumé le député macroniste de l’Oise devant l’Association des journalistes parlementaires (AJP).
Le gouvernement déjà désavoué dans l’hémicycle
La copie initiale du gouvernement prévoit 60 milliards d’économies réparties théoriquement entre 20 milliards de nouvelles recettes et 40 milliards de baisses de dépenses. Mais « il a été dénaturé en commission (et) sera dénaturé » par l’ dans l’hémicycle in fine a estimé Éric Woerth.
Étudié en ce moment dans l’hémicycle, le projet de loi a déjà subi une première réécriture importante par rapport à la copie initiale mardi soir, les députés décidant contre l’avis du gouvernement de pérenniser une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus.
Éric Woerth s’attend à ce que le texte soit encore très largement réécrit par des coalitions d’oppositions. « On serait peut-être amenés à voter contre notre propre texte. On l’a déjà fait une fois en commission, on peut toujours le refaire, mais au fond, est-ce qu’on a gagné du temps ? Je ne suis pas sûr. La France, elle n’a pas le temps », a-t-il argué, plaidant pour que le gouvernement utilise le 49.3. Cela lui permettrait de faire passer le texte sans vote, sauf adoption d’une motion de censure, mais aussi de choisir les amendements qu’il retient.
« Réapprendre à oser »
« Ce projet de budget, ce n’est pas un projet structurant, c’est une réponse à notre problème lancinant de . C’est une réponse adaptée en volume et qui grosso modo fait une répartition de l’effort entre recettes et dépenses à peu près acceptable », a développé Éric Woerth, ancien président de la commission des Finances. « Donc, allons-y. Pourquoi rester exposé sur ce qui nous divise tant ? », a-t-il appelé. Et selon lui, « si certains veulent censurer le gouvernement, et bien qu’ils le censurent. Je pense qu’il faut vraiment réapprendre à oser ».