Comment une appli sportive permet de suivre à la trace Emmanuel Macron (ou plutôt ses gardes du corps)SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Savoir où dort quand il séjourne à l’étranger. L’information est précieuse pour qui serait mal intentionné. Pourtant, inutile d’être un redoutable hacker ou un espion chevronné pour accéder à l’information. Selon une enquête parue dimanche dans le journal , elle est disponible quasi en « open source », du moment qu’on utilise l’application sportive , un réseau social qui permet aux runners de partager leurs performances.
Selon le quotidien au moins douze membres – policiers ou gendarmes – du Groupe de sécurité de la présidence de la République () l’utilisent, partageant parfois leurs noms, des détails de leur vie privée et enregistrant surtout leurs données GPS, y compris leurs points de départ et d’arrivée quand ils se dégourdissent les jambes.
Biden et Poutine aussi ?
Les journalistes du Monde ont pu recouper une centaine de voyages présidentiels entre 2016 et 2024 (dont certains de ) avec les footings de membres du GSPR. Mieux, ou pire, alors que les points de départs peuvent être masqués dans l’appli, ils ont pu identifier à dix reprises des établissements hôteliers de luxe et en déduire que le chef de l’Etat y séjournait.
Contacté par le quotidien sur cette faille de sécurité, l’Elysée a indiqué que les hôtels en question étaient de toute façon entièrement sécurisés et que « les conséquences […] liées à l’utilisation de l’application Strava par certains membres du GSPR à l’occasion de leurs footings sont très faibles ».
Le Monde doit publier deux autres épisodes de ses « StravaLeaks », l’un sur , l’autre sur .