Réforme des retraites : Comment le piège tendu à la gauche s’est refermé sur le RNSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Tel est pris qui croyait prendre. La niche parlementaire du a lieu ce jeudi à l. Le groupe RN, qui décide de l’ordre du jour pendant cette journée, a choisi de défendre dès l’ouverture des débats un texte d’abrogation de la réforme des retraites d’, adoptée par 49.3 en mars 2023. Ce choix visait à mettre en porte-à-faux les députés de gauche, mal à l’aise à l’idée de voter une mesure portée par le RN. Mais le piège s’est finalement retourné contre Marine Le Pen et ses troupes.

Des actions pour mettre la pression sur le NFP

Cette proposition de loi, portée par le député RN Thomas Ménagé, prévoit de faire revenir l’âge normal de départ à 62 ans « à compter de la génération 1955 », et de fixer la durée de cotisation requise à 42 annuités, « à compter de la génération 1961 ». « C’est un texte consensuel, avec la suppression des pires dispositions de la réforme Macron. Nous invitons chacun à être en cohérence avec les engagements pris devant leurs électeurs, notamment nos collègues du Nouveau front populaire », avait lancé l’élu RN du au moment de la présentation du texte fin septembre.

Une manière de mettre la pression sur les élus de gauche, dépités de voir Marine Le Pen et ses amis leur griller la priorité. , le patron des députés communistes, résumaitle dilemme posé à la gauche : « On est partagés, c’est un choix difficile […] Certains ne souhaitent pas faire sauter la digue en votant un texte du RN. D’autres, dont je suis, pensent qu’on ne peut pas ne pas voter l’abrogation, considérant qu’il y’a une attente populaire ».

Bien heureux de voir le NFP se diviser, le Rassemblement natonal avait même préparé des actions pour accentuer la pression sur les élus de gauche : un site internet pour permettre à chaque Français d’interpeller facilement son député sur ce vote d’abrogation. Et des opérations de « name and shame » (« nommer et faire honte ») sur les réseaux sociaux et en circonscription afin de cibler les élus qui refusent de voter leur texte.

Le texte détricoté en commission

Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Lors de l’examen en commission mercredi dernier, la droite, les macronistes et une partie de la gauche ont supprimé les deux principaux articles du projet de loi RN (sur le retour à l’âge légal à 62 ans et la durée de cotisation à 42 ans). « Il y a eu un accord entre le NFP et la macronie pour vider le texte de sa substance », pestait mardi à l’Assemblée le député RN Gaëtan Dussausaye.

Le parti à la flamme a bien tenté de déposer des amendements pour remettre les articles détricotés en commission. Mais mercredi, ils ont été retoqués par la présidente de l’Assemblée nationale en vertu de l’article 40 (au motif que les députés ne peuvent pas créer de nouvelles dépenses publiques). Pour le RN, c’est une double défaite : il perd tout espoir de faire abroger la réforme des retraites pendant sa niche et d’obtenir enfin une victoire parlementaire. Avec un texte rendu vide et sans vote sur l’abrogation, cela rend également difficile la volonté du parti de cibler les élus de gauche. « Le débat sera l’occasion de faire le procès du parti unique qui a empêché cette suppression souhaitée par les  », tentait de défendre Gaëtan Dussausaye mardi.

« Leur texte, c’était une arnaque, et les arnaques ne marchent pas toujours », raille , le député insoumis. « Le RN voulait s’offrir un vernis social alors qu’ils ne se sont jamais mobilisés dans la rue contre cette réforme ». Les élus du NFP misent désormais sur la « niche » du groupe La France insoumise, prévue le 28 novembre. Et cette fois, pour que l’abrogation soit votée, les voix RN seront les bienvenues.

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