Retraites : La gauche décroche une victoire symbolique à l’AssembléeSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Pour , c’est un « nouvel échec et ». L’Assemblée nationale a approuvé lundi, avec les voix de la , une version profondément remaniée de la partie « recettes » du budget 2025 de la . Le texte amendé, qui prévoit notamment 17 à 20 milliards de cotisations supplémentaires selon les députés, a été adopté en première lecture avec 126 voix « pour » et 98 « contre ».
« Incroyable ! » s’est félicité dans un communiqué le groupe LFI. Le , qui s’est dit opposé sur le fond à la copie du gouvernement comme aux « dingueries fiscales » imposées par la gauche, s’est abstenu afin de ne pas mettre un terme prématuré aux débats. Le rejet de la partie « recettes » aurait en effet entraîné celui de l’ensemble du texte.
Plus de 500 amendements à examiner
En soirée, les députés ont pu poursuivre leurs travaux en entamant l’examen de la partie « dépenses » du texte. Ils ont notamment décidé que les tests ne pourront plus être remboursés sans prescription médicale. Ils ont aussi supprimé un dispositif proposé par le gouvernement visant à subordonner le remboursement de certains actes, médicaments ou transports sanitaires à un document établi par le professionnel de santé établissant le « caractère raisonnable » de la prescription.
Du fait des délais fixés par la - l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) doit s’achever au plus tard à minuit dans la nuit de mardi à mercredi - ils ne sont toutefois pas sûrs d’aller au bout de ce chantier, alors que 530 amendements restaient à examiner à la clôture des débats lundi en fin de soirée.
Surprise sur les recettes
Le député PS Jérôme Guedj s’est dit prêt à retirer des amendements, et a demandé au gouvernement d'« inverser » d’ici mardi après-midi l’ordre des articles examinés, afin que les points les plus polémiques du projet de loi, et notamment celui relatif au gel des pensions de retraite, soient examinés en priorité.
L’approbation de la partie « recettes » constitue une surprise, d’autant que ce volet du texte - qui porte sur quelque 600 milliards d’euros - avait précédemment été rejeté à l’unanimité en commission des Affaires sociales.
L’âge légal de départ à 64 ans abrogé
La gauche a « repoussé les 15 milliards d’euros de coupes sauvages et injustes » demandées par le gouvernement, pour les remplacer par 20 milliards « en contributions, cotisations et impôts, uniquement sur les grandes fortunes, les hauts salaires, les créanciers privés et les multinationales délinquantes », s’est félicité le groupe LFI dans un communiqué.
Un peu plus tôt, la gauche avait obtenu par ailleurs une victoire symbolique sur le sujet inflammable de la , en faisant adopter des amendements qui modifient une annexe du texte en y abrogeant le relèvement de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans.
Ces votes n’ont toutefois aucun caractère définitif, le PLFSS ne faisant que commencer son parcours parlementaire et en raison de l’usage probable par le gouvernement de l’ qui lui permettra de conserver dans le texte final les amendements de son choix.