Premier ministre : Fumée blanche ce mardi au-dessus de Matignon ? Comme chaque jour, Macron fait durer le suspenseSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Le nom du prochain ou de la prochaine locataire de Matignon va-t-il (enfin) être connu ce mardi ? Alors que le second tour des a eu lieu le 7 juillet, une fumée blanche pourrait sortir de l’Elysée à moins qu’une nouvelle fois les consultations sur le choix d’un Premier ministre ne se prolongent encore un peu.
Dans l’entourage d’, aucune information n’a d’ailleurs filtré sur les personnalités qui pourraient encore être reçues à l’Elysée ou consultées. Et si l’on continue d’espérer une nomination ce mardi, c’est là aussi sans aucune garantie.
Les nombreux tests du président
Après avoir balayé le 26 août l’option , candidate proposée par le Nouveau Front populaire, puis vu s’éloigner la perspective de rallier LR dans une coalition, le président s’est entretenu lundi avec deux prétendants possibles, l’un venu de la gauche, , et l’autre de la droite, . Il s’agissait pour le chef de l’Etat de « tester » ces deux hypothèses, autrement dit de vérifier si un gouvernement dirigé par l’un ou l’autre pourrait éviter une censure parlementaire immédiate.
Mais c’est un troisième nom, plus inattendu car inconnu du grand public, qui a émergé dans la journée : celui de Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), un profil issu de la société civile, avec une sensibilité plutôt à gauche. Certaines sources assuraient même que l’affaire était entendue dès avant ces nouveaux entretiens à l’Elysée - lesquels, dans ce scénario, n’auraient donc servi qu’à écarter formellement les ténors politiques reçus par le président.
Thierry Beaudet, « une option très sérieuse »
Mais lundi soir, plusieurs proches d’Emmanuel Macron avaient eux-mêmes du mal à suivre la pensée présidentielle et aucune des principales hypothèses ne semblaient exclues, pas même celle d’un Premier ministre de droite comme Xavier Bertrand.
Emmanuel Macron a déjà échangé avec Thierry Beaudet la semaine dernière dans le cadre de ses discussions institutionnelles. « C’est une option très sérieuse », assure un proche du chef de l’Etat qui connaît « très bien » l’ex-responsable mutualiste, un instituteur de formation, qui a supervisé la convention citoyenne sur la fin de vie.
Le tacle de Carole Delga
L’idée de nommer à Matignon Thierry Beaudet, rompu à la culture du consensus, a été accueillie avec une certaine bienveillance par les partenaires sociaux. Mais elle a suscité moins d’enthousiasme au sein de la classe politique. Un cadre du camp présidentiel s’interroge ainsi sur sa capacité à « aller dans la fosse aux lions à l’Assemblée », tandis qu’à gauche la présidente PS de la région Occitanie, , observe que l’intéressé n’a « jamais gouverné » ni « travaillé au rassemblement des forces politiques ».
Le suspense demeure donc au regard du casse-tête politique actuel. Et Emmanuel Macron a aussi une nouvelle fois la possibilité de surprendre en sortant encore un nouveau nom de son chapeau.