Premier ministre : Exit Bertrand et Cazeneuve, Barnier et Borloo envisagés… Macron tergiverse encore et encoreSportuneBébés et MamansMinutes Maison
L’attente n’en finit plus autour de Matignon. Si cinquante jours après la démission de les Français ne connaissent toujours pas le nom de leur nouveau Premier ministre, ils apprennent par contre chaque jour qui ne sera pas nommé par .
L’Élysée a en effet renoncé à une annonce mercredi soir, contrairement à ce qui était attendu encore en début d’après-midi, a confirmé un proche du président. « On avance. Les critères du président restent la "non censurabilité" », c’est-à-dire la garantie que le futur gouvernement ne sera pas immédiatement renversé par une Assemblée nationale très fragmentée, « et la capacité à faire des coalitions ».
Le pouvoir de censure du RN et du NFP
En creux, cela semble indiquer qu’Emmanuel Macron est parvenu à la conclusion que les noms qu’il testait jusqu’ici, Xavier Bertrand à droite et Bernard Cazeneuve à gauche, ne remplissaient pas ces critères. Le et le menaçaient ainsi de censurer d’entrée de jeu, et disposent des chiffres pour y parvenir à l’Assemblée.
Ex-Premier ministre socialiste mais non assuré de recueillir le feu vert du PS qu’il a quitté, a lui été écarté par Emmanuel Macron car il voulait rester « droit dans ses bottes » sur un programme de gauche, sans rechercher d’emblée des compromis avec le centre, estime un cadre macroniste. L’option du maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, avancé dans la journée, s’est aussi rapidement éloignée.
La nouvelle piste Barnier
Tout à recommencer, donc ? Mercredi soir, le nom de , 73 ans, qui fut ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac et négociateur du Brexit au nom de l’Union européenne, circulait avec insistance. Selon une ministre démissionnaire, l’Elysée a échangé avec lui dans la journée, quand d’autres vantent son profil « moins clivant » et « plus consensuel ». « Il est très apprécié des députés de droite sans que ce soit un irritant à gauche. Si Xavier Bertrand coince vraiment, je ne vois pas d’autres pistes que la sienne », glisse cette ministre.
Dans ce casse-tête, Emmanuel Macron penche pour un Premier ministre « politique », après avoir caressé la piste de la société civile. Dans cette optique d’autres noms pourraient être encore envisagés. Question menace de censure, le RN se montre par exemple moins hostile à l’ex-ministre centriste cité par Sébastien Chenu sur LCI, car il « se comporte bien » à son égard. Alors Barnier, Borloo ? La liste dans cette question est en fait toujours complètement ouverte, car ce jeudi, comme les précédents jours, Emmanuel Macron pourrait encore une fois sortir un nouveau nom de son chapeau.