Urgences en crise : Une cinquantaine d’hôpitaux « actuellement en tension », reconnaît le ministre de la Santé
Temps d’attente interminables, restrictions d’accès, voire fermetures pures et simples… comme chaque été, des sont en difficulté en raison notamment d’un manque d’effectifs, qui devient criant en .
Les urgences d'« une cinquantaine d’hôpitaux » français « sont actuellement en tension » par manque de personnel, a affirmé mardi à le ministre délégué à la démissionnaire, , sans préciser combien avaient dû fermer totalement ou partiellement. « C’est un peu mieux que l’été dernier et en tout cas les tensions ne sont pas aussi fortes qu’au cours de celui de 2022 », a-t-il ajouté.
9 heures pour un passage aux urgences de Brest
La semaine dernière, le président du syndicat Samu urgences de France, Marc Noizet, estimait la situation « au moins égale, voire pire que celle de 2023 », avec « des fermetures perlées » dans une grande partie du territoire, sauf en Ile-de-France et dans quelques lieux accueillant des épreuves des Jeux olympiques.
Interrogé par le quotidien, Frédéric Valletoux a estimé qu'« il reste, c’est vrai, des situations délicates à réguler ». Au CHU de Brest, par exemple, « le temps d’attente moyen, entre l’arrivée et la sortie des urgences (…) a pu monter à 9 heures » ces dernières semaines, mais se situe habituellement plutôt autour « de 6 ou 7 heures », a-t-il dit.
Mais les autorités trouvent « des solutions au cas par cas » et les récentes mesures prises par l’exécutif, comme la revalorisation des gardes de nuits et week-ends des personnels hospitaliers, « portent leurs fruits » : « il est plus facile de recruter (…) durant cet été », a assuré le ministre.
Les Services d’accès aux soins (SAS) – plateformes téléphoniques qui réunissent Samu et médecins de ville, pour trouver aux patients des rendez-vous sous 24 à 48 heures – « existent désormais dans 93 % des territoires » et seront généralisés « d’ici fin septembre », a précisé Frédéric Valletoux.
Enfin, à la suite d’une loi votée en 2023 qui reste à mettre en œuvre, les cliniques vont bientôt « participer à la permanence des soins, week-ends, soirs et jours fériés », aujourd’hui majoritairement assurée par l’hôpital public.