Peeling au phénol : C’est quoi ce soin profond qui brûle la peau pour la rajeunir ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
«Il faut souffrir pour paraître jeune ». Ce pourrait être la définition du peeling au phénol. Ce uniquement réalisé par les médecins est certes, « le peeling le plus profond, et certainement, le plus efficace qu’on puisse proposer », affirme le chirurgien esthétique , mais c’est aussi celui qui entraîne « des suites un peu compliquées ».
Les étapes du peeling au phénol
Le phénol est un principe exfoliant de la peau entraînant une réaction chimique qui va détruire les couches superficielles par coagulation des protéines au niveau de l’épiderme et aussi du derme superficiel. Soit, « l’équivalent d’une brûlure au 2e degré superficiel », explique le Dr Alexandre Koutsomanis. Le peeling au phénol est réalisé en plusieurs étapes.
1. Préparation de la peau avant le peeling. 3 à 4 semaines avant le peeling, on utilise des crèmes médicamenteuses qui permettent de préparer la peau et nettoyer les impuretés.
2. L’application du peeling. Elle se fait au cabinet, et uniquement par un médecin. On l’applique durant 40 minutes en couvrant toutes les zones du visage. « La brûlure chimique étant assez profonde, il y a possibilité de réaliser une anesthésie locale car ça chauffe pas mal et ça pique », prévient le médecin.
3. Post-peeling. Le médecin applique un masque apaisant cicatrisant que l’on fait garder au patient quelques jours. Bien sûr, une crème cicatrisante est prescrite en plus.
Pendant la phase de cicatrisation, le port d’une protection solaire est obligatoire car la peau est très rouge et pèle pour laisse place à un teint plus rosé jusqu’au résultat définitif qui apparaît sous 4 à 6 semaines.
Un peeling qui n’est pas sans contraintes
Il y a certes, « d’excellents résultats avec le peeling au phénol mais il faut prendre en compte les suites de l’intervention », informe le médecin. A tel point qu'« on sélectionne les patients », précise le chirurgien esthétique. De ce fait, il est plutôt « réservé aux personnes très motivées » car les suites sont assez longues, avec 15 jours d’éviction sociale à prévoir dus aux rougeurs et à la desquamation.
Il vaut aussi mieux avec la peau claire car « le peeling au phénol comporte des risques de rebond pigmentaire, soit une hyperpigmentation paradoxale », prévient Alexandre Koutsomanis. A cela, il faut ajouter le coût, qui est également très important, « à partir de 2000 euros pour traiter un visage, parfois un peu plus », nous confie le médecin.
« Les patientes sont de plus en plus réticentes »
Bien que le peeling au phénol soit proposé dans les cabinets depuis des années maintenant, « les patientes sont de plus en plus réticentes à le faire, et à en accepter les contraintes », confie le chirurgien esthétique. Tout simplement parce qu'« il existe d’autres peelings qui apportent un effet bonne mine instantanément, et où l’on sort du cabinet sans avoir de traces ou de rougeurs », assure-t-il.
Avec moins de risques et un bel effet anti-âge, le docteur Alexandre Koutsmonais cite le peeling TCA 15 % à 18 %. « Ce peeling doux traite bien les micro-ridules et fait légèrement peler, et on ne risque pas de sortir avec le visage complètement brûlé », rassure le professionnel.