Fanohy, 3 ans et « une force de vie incroyable », va se faire opérer à cœur ouvertSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Pour Fanohy, c’est l’opération de la dernière chance. Atteint d’une grave cardiopathie, le petit garçon âgé de 3 ans et demi est arrivé mardi dernier de pour se faire opérer à . Pris en charge par l’ONG , Fanohy est suivi et encadré par une famille d’accueil lors de ce séjour médical en .

Il était mercredi dernier à l’hôpital Louis-Pradel où il avait rendez-vous avec le chirurgien du département de cardiologie. Accompagné de Murielle, Hervé et Denise, ses parents d’accueil, ainsi que de la responsable de l’, Fanohy a été « courageux » durant la batterie d’examens qu’il a subie. À cet âge-là, ils n’ont qu’une idée, « c’est grandir, aller bien et retrouver Maman », avance Hervé. « Fanohy, c’est un battant avec une résilience incroyable », renchérit Murielle, tout sourire et qui porte l’enfant timide et enrhumé dans ses bras.

« Demain sera plus joli pour lui qu’aujourd’hui »

Après l’échographie, le petit garçon a eu deux heures de répit avant de retrouver le chirurgien qui l’opérera à ouvert. Quand exactement ? Pas de date précise communiquée, histoire de pouvoir gérer les imprévus. En attendant, depuis son arrivée, Fanohy va quasiment tous les jours à l’ Louis-Pradel au « service cardio ». Jusqu’à son opération, il enchaînera les rendez-vous médicaux, les ascenseurs, et les blouses blanches.

Les seconds l’amusent, les derniers l’effrayent. Pour le rassurer, Murielle lui répète, calmement et en français, quel est le programme du jour. Fanohy, qui ne parle que sa langue natale, semble « comprendre le français » et « répéter des mots simples », comme « biscuit » le matin même. Reste qu’il est impossible de savoir comment Fanohy se sent vraiment, autrement que « par le non verbal, les mimiques », détaille Hervé, qui se fait appeler « papadac », diminutif de « papa d’accueil ». Denise, elle, reste toujours « attentive aux petits signes », s’inquiétant de savoir si Fahony « dort et respire correctement ». Et Papadac de « se lever deux fois dans la nuit pour vérifier que tout va bien ». Avec Murielle, ils restent à la maison « en permanence » et sont « en capacité de partir aux urgences directement si besoin ». La responsabilité est grande et le trio assure la prendre pour Fanohy, car les trois parents de substitution sont « convaincus que demain sera plus joli pour lui qu’aujourd’hui ».

« Des émotions fortes se créent »

Le petit de 3 ans est le cinquième accueilli par ce couple qui « a une fibre sociale et éducative ». Elle, enseignante à la retraite, lui, responsable d’une association de personnes en situation de handicap, estiment qu'« à chaque fois, la rencontre avec l’enfant est une découverte ». « Des émotions fortes se créent », avancent Hervé et Denise, sourire aux lèvres. Pour Fanohy, ils avaient prévu « des vêtements de différentes tailles, une poussette, un frigo rempli de blanc de poulet, de saucisses, de riz, de semoule, de Vache qui Rit ». Ajoutant : « on voit ce qu’il aime et on s’adapte. Les tomates, par exemple n’ont pas été concluantes. »

Tomates ou pas, Fanohy semble plutôt serein. le petit bout dort même « bien, jusqu’à treize heures cette nuit ». « Il mange bien et joue un peu tout seul, ce qui est un très bon signe », détaille Murielle. Celle qui est surnommée « Mamounette » précise : « au début, on s’apprivoise mutuellement », en lui laissant « prendre ses repères » et « choisir ce qu’il préfère comme jeu ». Ballons, voitures, animaux sont ses compagnons de jeu favoris. Quant à son « doudou », acheté par la famille, il est de tous les allers-retours à l’hôpital et suivra Fanohy à son retour à Madagascar.

« Cette opération est leur dernière chance »

Fanohy n’est pas le seul enfant à avoir été totalement accompagné. La Chaîne de l’Espoir, financée par des dons depuis trente ans, a déjà pris en charge 70 enfants malades venant de 26 pays différents. « Ce sont des enfants qui n’ont pas la possibilité d’être soignés dans leurs pays, cette opération est leur dernière chance », déplore Gina, la responsable lyonnaise de l’association. Une fois pris en charge par les coordinateurs de l’ONG, les enfants sont auscultés, leurs diagnostics sont confirmés et leurs dossiers transmis par ordre de gravité. Et dans la préparation, le plus long, c’est toujours l’administratif : « le temps, selon Gina, de réunir les papiers, demander un passeport, un visa sanitaire et prendre les billets d’avion. » Heureusement ces derniers sont modifiables, car « on ne peut jamais prévoir combien de temps l’enfant restera en France, s’il y aura des complications, s’il sera rapidement en état de retourner chez lui ».

Pour Fanohy, le retour est fixé le 5 décembre de cette année. Hervé remercie la « bonne fée qui s’est penchée sur son berceau ». Car Fanohy a, dans son malheur, eu de la chance : parmi des milliers d’enfants « quasiment tous en état d’urgence médicale », il est celui qui saura cette semaine, à Lyon, si le plus dur est derrière lui.

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