Scandale de la Dépakine : Sanofi savait depuis 2012 que son usine de Mourenx rejetait des substances toxiquesSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Les charges contre Sanofi dans le dossier de la , cet anticonvulsivant qui présente des risques de malformations et de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants à naître, n’en finissent pas de s’alourdir. Ce lundi, sur la base du dossier d’enquête judiciaire, que le groupe pharmaceutique savait depuis 2012 que les rejets de bromopropane (un des principes actifs de la Dépakine) de son usine de Mourenx, dans , étaient dangereux. Mais, il faudra attendre six ans pour que les rejets soient signalés auprès de la Dreal.
Des riverains de l’usine mais aussi une fédération d’associations environnementales (Sepanso) et la CGT des industries chimiques de Mourenx sont parties civiles.
Dissimulations lors des inspections
Les responsables du site « auraient ainsi sciemment occulté leur existence aux services de l’Etat jusqu’en mars 2018, n’hésitant pas à modifier des rapports, à cacher des données ou à mentir au moment des inspections », peut-on lire dans l’article.
Sous prétexte que les mesures « n’ont pas été réalisées dans le cadre des normes et des réglementations », des données ont été modifiées avant d’être transmises à la Dreal. « Au plus haut, les émissions de bromopropane ont même atteint les 380 grammes par mètre cube, soit 190.000 fois plus que la limite autorisée. C’était en mars 2018 », pointe Libération.
Et lors de leurs interrogatoires par les enquêteurs, les différentes responsables de Sanofi admettent qu’ils connaissaient alors la dangerosité de l’exposition, notamment au bromopropane et toluène qui sont des CMR, c’est-à-dire des substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques.