« Ce sera massif », préviennent les laboratoires d’analyses médicales, en grève pour quatre joursSportuneBébés et MamansMinutes Maison
«Ce sera massif. » De vendredi à lundi, les seront « presque tous » fermés, pour quatre jours de , ont indiqué des syndicats de biologistes jeudi. « Les grands dirigeants, les responsables, on les a vus, tout le monde était d’accord », a souligné jeudi François Blanchecotte, président du SDBIO. Il assure avoir eu dans un sondage anonymisé « 100 % de réponses positives » pour ce mouvement.
« La quasi-totalité des laboratoires de biologie médicale vont fermer », ont assuré dans un communiqué commun sept organisations représentatives du secteur, public comme privé, dont le SNMB et SDBIO (biologistes libéraux) ou le SNBH (biologistes hospitaliers).
Mais alors, pourquoi cette grève ?
Une baisse de 9 % des tarifs qui ne passe pas
Les biologistes reprochent à la Caisse nationale d’ (Cnam) d’avoir « trahi » un accord conventionnel triennal (2024-2026) signé en juin 2023, et d’avoir décidé durant l’été, « sans concertation préalable » et en « l’absence de gouvernement », de réduire de 9 % les tarifs des actes, à compter du 11 septembre.
Le conflit entre la Cnam et les syndicats résulte d’une demande d’analyses biologiques nettement plus forte qu’attendu sur les premiers mois de 2024 (+ 5,5 % en volume).
La Cnam entend maintenir l’enveloppe budgétaire prévue pour l’année (3,784 milliards hors Covid et certaines dépenses spécifiques en 2024), ce qui implique de réduire certains tarifs. Elle assure vouloir seulement « respecter les termes » de l’accord, « qui fixe des enveloppes annuelles ».
L’assurance maladie veut récupérer 120 millions d’euros
Selon les chiffres communs donnés par les deux parties, l’Assurance maladie veut récupérer ainsi quelque 120 millions d’euros sur les quatre derniers mois de 2024. Soit, pour les biologistes, une perte de chiffre d’affaires.
En l’absence de ministre de la Santé en exercice, les biologistes ont peu d’espoir de voir les tarifs corrigés rapidement, mais réclament « une réouverture des négociations », l’accord reposant « sur des chiffres erronés de la Cnam », a précisé M. Blanchecotte. Pour eux la situation « met en danger » les laboratoires de proximité et risque de provoquer des fermetures de sites fragiles, des réductions de personnel ou encore de moindres horaires d’ouverture.
Les tarifs rediscutés début 2025 ?
Dans un courrier adressé fin août aux syndicats, le directeur de la Cnam Thomas Fatôme rappelait que le nombre de laboratoires et sites de prélèvements augmente, étant « passés de 4.266 début janvier 2023 à 4.421 à fin mai 2024 ».
Les tarifs « auront vocation à être rediscutés » début 2025 en « fonction des dynamiques constatées », a-t-il écrit, n’excluant pas des hausses si « celles-ci étaient compatibles voire nécessaires » pour respecter l’enveloppe.