Pourquoi les femmes vivent-elles plus longtemps que les hommes ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

C’est un phénomène universel : l’écart varie d’un pays à l’autre, mais partout dans le monde, les femmes vivent en moyenne un peu plus longtemps que les hommes. Ce phénomène intrigue de longue date et s’il n’est pas totalement expliqué, de nombreuses hypothèses ont été formulées. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons ce qu’est l’espérance de vie.

L’espérance de vie à la naissance, de quoi s’agit-il ?

Le terme est sans cesse évoqué, mais parfois mal compris. En 2023, l’espérance de vie des Français et Françaises était de 80 et 86 ans respectivement. Cela signifie que selon les statistiques de décès de 2023, l’espérance de vie moyenne d’un enfant né cette année-là serait celle-ci si ces statistiques demeuraient les mêmes tout au long de sa vie. Qu’une guerre, une famine ou une épidémie grave éclate en 2030 et l’espérance de vie de tout le monde diminuera. Par contre, si les chercheurs qui tentent de freiner, stopper voire inverser le processus biologique du vieillissement y parviennent en 2040, l’espérance de vie de votre bébé pourrait bondir de plusieurs décennies, sinon de plusieurs siècles.

Cet indicateur est utile, mais n’a donc pas valeur de prophétie. En ce cas, à quoi bon se pencher sur ces chiffres ? Parce qu’ils nous permettent d’observer l’évolution passée de notre longévité, donc de mesurer l’impact de nos actions… qu’il s’agisse de progrès en médecine ou de conflits meurtriers. En 1740, l’espérance de vie était estimée à 24 ans pour un Français et 26 ans pour une Française. En 1950, elle n’était encore que de 63 et 69 ans respectivement. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a déjà gagné un temps précieux, mais attention : les deux Guerres mondiales, par exemple, ont engendré une baisse éphémère, mais brutale de notre longévité.

Ce que ces chiffres nous révèlent aussi, c’est qu’en toutes circonstances, les Françaises profitent de l’existence un peu plus longtemps que les Français.

Le mode de vie en cause

Si l’adage dit « femme au volant, mort au tournant », la réalité est plus proche de  : « conduire comme une femme ne veut dire qu’une seule chose, rester en vie ». Il est vrai que ces messieurs abusent davantage que ces dames de l’alcool (y compris au volant) et du tabac. De même, ils héritent généralement des métiers les plus physiquement pénibles, dont on sait qu’ils tendent à raboter la longévité. On observe aussi que de leur côté, les femmes font souvent plus attention à leur alimentation que les hommes.

L’hypothèse du mode de vie est toutefois à prendre avec des pincettes : chez nos cousins les grands singes, dont on ne peut pas dire qu’ils sont portés sur la boisson ni qu’ils travaillent à l’usine, les femelles connaissent également plus de printemps que les mâles.

Ce qu’on ignore aussi, faute de statistiques avant le XVIIIe siècle, c’est si les femmes humaines ont toujours vécu plus longtemps ou si le phénomène est récent, donc lié aux circonstances. En France et en , les femmes dominent depuis qu’on mesure l’espérance de vie à la naissance, mais aux États-Unis, ces messieurs avaient l’avantage jusqu’à 1890.

Les facteurs biologiques envisagés

On est donc forcément tenté de chercher du côté de la biologie. Les scientifiques restent prudents, mais les hypothèses suivantes ont été avancées :

  • Avoir deux chromosomes X offrirait aux femmes une sorte de « copie de sauvegarde » de certains gènes susceptibles d’être endommagés.
  • Le rythme cardiaque des femmes augmente durant la seconde moitié de leur cycle menstruel : certains supposent que cela équivaut à… davantage d’exercice physique et réduit ainsi les risques d’accidents cardiovasculaires.
  • Les hommes sont en moyenne plus grands que les femmes, ce qui implique un nombre de cellules plus élevé (donc davantage de mutations malheureuses) et de plus gros besoins en énergie (donc une dégradation plus rapide des tissus).
  • La répartition des graisses est différente dans le corps des hommes que dans celui des femmes : à cause de cela, le surpoids lié à l’âge pourrait être plus nocif chez ces messieurs.
  • La testostérone, présente en quantité importante chez les hommes, augmenterait les risques d’accidents cardiovasculaires et d’hypertension. Jadis, on avait d’ailleurs constaté que les eunuques, qui ne produisent guère de testostérone, vivaient bien plus longtemps que leurs congénères non castrés. De plus, cette hormone tendrait à accroître la fréquence des comportements à risque (agressivité, manque de prudence).

Quoi qu’il en soit, privilégier les hypothèses biologiques n’est pas une raison pour rouler bourré. Et pour mieux comprendre le mode de calcul de l’espérance de vie à la naissance, rendez-vous .

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