Cancer, accident, AVC… Quelle est la première cause de mortalité en France ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Une étude lancée par la (DREES), le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès de l’ (CépiDc-Inserm) et analyse les nouvelles - ou non - causes de mortalités en France. Sans grande surprise, comme pour les années prédécentes, les cancers, AVC et maladies respiratoires sont en tête… Mais de nouvelles données tendent à changer la donne.
En 2022, selon les résultats communiqués, les , c’est-à-dire les , sont la première cause de décès. Ils comptent pour un quart des décès (25,5 %). Les décès dus aux tumeurs concernent des personnes en moyenne plus jeunes que ceux toutes causes confondues. La mortalité par tumeur poursuit sa tendance à la baisse mais se stabilise chez les femmes.
Les cardio-neurovasculaires (comme par exemple l’infarctus du myocarde, l’ et l’insuffisance cardiaque), deuxième cause de décès, comptent pour 20,8 % de mortalité. Ces décès concernent des personnes généralement âgées.
Il s’agit de la cause la plus fréquente chez les 85 ans et plus. Entre 2021 et 2022, la mortalité due aux qui tient compte du vieillissement de la population augmente légèrement chez les , alors qu’elle reste stable chez les . Comme en 2021, cette mortalité est plus élevée tous sexes et tous âges confondus que ce que suggérait la prolongation des tendances d’avant la crise sanitaire.
Selon une première estimation encore provisoire des taux et du nombre de décès par cause, la mortalité selon chacune de ces deux causes baisserait légèrement en 2023.
Hausse des décès dus aux maladies respiratoires
En 2022, les décès dus à des maladies de l’appareil respiratoire (hors ) ont fortement progressé et représentent 6,7 % des morts, soit la 3e cause de ; la mortalité se rapproche de son niveau d’avant crise sanitaire. Ces décès concernent des personnes âgées : la moitié d’entre elles ont 86 ans ou plus.
La hausse en 2022 pourrait s’expliquer en partie par les deux épidémies de saisonnières 2021-2022 et 2022-2023 et à la circulation active d’autres virus respiratoires (notamment virus respiratoire syncytial). A l’inverse, le nombre de décès dus au Covid-19, lui, diminue de près d’un tiers par rapport à 2021 et devient la 5e cause de décès.
Ce recul pourrait s’expliquer en grande partie par l’atteinte d’une immunité collective élevée au niveau national comme international ( large, moindre virulence des variants). Le phénomène se poursuivrait en 2023.
La mortalité due aux accidents augmente
Le nombre de décès dus à des causes externes c’est-à-dire les , les chutes accidentelles, les accidents domestiques, les intoxications accidentelles, les s, etc. est de 44.800, soit 6,7 % des décès. Les causes externes sont la deuxième cause de mortalité chez les personnes de moins de 65 ans, après les tumeurs.
Pour la première année depuis 2020, la mortalité due aux causes externes, en particulier les accidents, est aussi significativement plus élevée que ce que suggérait la prolongation des tendances d’avant-crise sanitaire.
Cette même année, la mortalité due aux accidents augmente dans toutes les classes d’âge, notamment chez les plus de 85 ans. Cette hausse est portée par une augmentation des chutes et des accidents domestiques. Les décès dus à des accidents de transport augmentent aussi en 2022 sans cependant retrouver le niveau d’avant la crise sanitaire.
Des ruptures de tendances pour certaines causes qui se confirment en 2022
La hausse de la mortalité pour la majorité des autres grandes causes se poursuit en 2022, en rupture avec la tendance à la baisse qui était observée avant la crise sanitaire du Covid-19. C’est notamment le cas des maladies endocriniennes et des maladies de l’appareil digestif.
Enfin, la part des décès en établissement public de santé continue de diminuer, alors que celles en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes () et à domicile progressent en 2022.