Lille : Un projet d’exosquelette pour faciliter la vie d’enfants victimes de troubles moteursSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Un pour rendre l’autonomie aux cérébro-lésés. C’est le pari que lance le projet Re : home (pour réhabilitation à la maison), une initiative européenne proposant de nouvelles méthodes de rééducation à domicile pour les jeunes. Un enjeu majeur face à l’augmentation des déserts médicaux sur le territoire français.
L’objectif est de valider une nouvelle machine qui s’adapte à la morphologie évolutive d’enfants souffrant de troubles de la perception, de la motricité et cognitifs. Troubles qui ne sont pas associés à une déficience mentale, mais à des subies avant, pendant, ou après la naissance, au cours des premières années de la vie.
Un gros défi technologique
II s’agit d’améliorer la qualité de vie des enfants concernés (une naissance sur 1.000). « L’exosquelette amène ces enfants à mieux contrôler l’équilibre pour acquérir une façon de marcher la plus naturelle possible », souligne Laurent Peyrodie, responsable du projet chez Junia, une école d’ingénieurs attachée à l’université catholique de Lille et qui forme aux transitions.
Car dans ce projet européen, le développement technologique pour les membres inférieurs est confié à Lille. « Un prototype pour adulte existe, précise Laurent Peyrodie. Nous l’adaptons pour les enfants de 6 à 12 ans avec un système de réglages en longueur et en largeur. C’est un gros défi car il faut maintenir l’équilibre sur des articulations qui doivent s’adapter à la croissance. Se tenir debout est une fonction réflexe chez l’être humain. C’est très compliqué à retranscrire par algorithme. »
« Améliorer l’accès aux soins pour ces enfants »
On dénombre environ 12.000 enfants atteints de troubles moteurs neurologiques dans la région Europe du Nord-Ouest qui va du nord de la France à la Ruhr en Allemagne. L’utilité de cet exosquelette en aluminium et fibre de carbone devrait être validée en 2027 ou 2028. « Ça doit améliorer l’accès aux soins pour ces enfants, en particulier dans les régions où les professionnels de santé spécialisés sont rares », espère Laurent Peyrodie.
L’outil doit permettre de suivre physique à domicile. Car aujourd’hui, elle tient souvent une place importante dans la vie quotidienne des jeunes patients et peut perturber la scolarité.