Déserts médicaux : Les doyens des facs de médecine proposent un contrat d’un an pour les jeunes médecinsSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Les doyens des facultés de ont proposé l’instauration d’un « service médical national », un dispositif qui consisterait à faire exercer les jeunes médecins diplômés pendant un an dans des zones sous-dotées en praticiens. Le professeur Benoît Veber, président de la conférence des doyens de médecine, a présenté cette idée lors d’un colloque intitulé « Quels médecins pour demain », qui s’est tenu à l’Académie de médecine.
Selon lui, ce service permettrait aux jeunes médecins ayant obtenu leur thèse de s’engager pour un an dans une région, notamment celle qui les a formés, afin de travailler dans des territoires où il y a . Il précise que cela pourrait se faire sous forme de contrat avec une rémunération incitative. « Quand un jeune médecin a sa thèse en poche, il pourrait , être rémunéré - et peut-être bien rémunéré - pour aller exercer dans la région qui l’a formé, par exemple dans un territoire sous-dense », a-t-il ajouté.
Répondre à la désertification médicale
Cette proposition, selon Benoît Veber, représenterait aussi « une façon de rentrer dans la mission de médecin et de rendre à la Nation ce qu’elle lui a donné ». L’objectif est de répondre à la désertification médicale en évitant l’instauration de mesures contraignantes, telles que l’obligation de s’installer dans certaines régions, une option qui est actuellement discutée par certains parlementaires face à la gravité du problème.
Patrice Diot, doyen honoraire de la faculté de médecine de Tours, a également pris la parole pour expliquer que cette initiative vise à anticiper les solutions coercitives qui risquent d’être imposées aux jeunes médecins. Il a notamment fait référence à l’ancien système du numerus clausus, qui a longtemps limité le nombre d’étudiants en médecine, et qui a contribué à la pénurie actuelle de praticiens dans certaines régions.