Fin des règles et de la pilule : « Je suis plus épanouie sexuellement que jamais depuis ma ménopause »SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Les Japonais l’ont nommé « second printemps de la femme ». Les Français, eux, ont plutôt tendance à en parler dans des termes moins poétiques. Pourtant, la ménopause est une étape naturelle dans la vie de toutes les femmes. Chacune en a sa propre expérience, accompagnée de ses propres effets.

Et pour certaines, la ménopause est bien, comme on en parle au pays du soleil levant, une étape florissante dans la vie d’une femme. Une occasion de se réapproprier son corps, son bien-être mais aussi son plaisir. A l’occasion ce vendredi de la Journée mondiale de , 20 Minutes profite de l’occasion pour démontrer que cette étape peut aussi s’aborder de manière positive.

Lever le tabou

Selon les données 2023 de l’Insee, plus de 14 millions de femmes sont concernées par la ménopause en France, et chaque année, 500.000 femmes entrent en ménopause, qui « est définie comme l’arrêt des règles depuis plus d’un an, survenant entre 45 et 55 ans (à 51 ans en moyenne en France), explique . Cette phase naturelle de la vie de la femme correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires et signe donc la fin de la période au cours de laquelle la femme peut se reproduire ».

Une étape naturelle que toutes les femmes connaîtront au cours de leur vie. Pourtant, aujourd’hui encore, la ménopause est considérée comme taboue, et se vit souvent dans le silence, laissant nombre de femmes seules avec leurs bouffées de chaleur, leurs troubles du sommeil, leur fatigue et autres effets délétères qui peuvent survenir à l’arrêt définitif de leurs règles. Des symptômes à l’intensité et à la durée variables selon les femmes. Et pour certaines, une période particulièrement difficile à traverser.

Pourtant, selon l’Inserm, si « 87 % des femmes présentent au moins un symptôme de la ménopause en plus de l’arrêt des règles », et que « 20 à 25 % souffrent de troubles sévères qui affectent leur qualité de vie, seules 6 % prennent un traitement de la ménopause ».

Une invisibilisation qui a agacé les premières concernées, y compris les plus célèbres d’entre elles, dont l’actrice Julie Gayet, qui vient de cosigner une tribune pour libérer la parole sur la ménopause publiée le 13 octobre. « Nous, femmes de 45 ans et plus, qui représentons une femme majeure sur deux en France, voulons que ce sujet fasse la une davantage qu’une journée par an. Nous voulons que le tabou tombe et qu’il soit possible d’en parler ouvertement, sans que la honte ou la stigmatisation nous submerge à l’instant où le mot est prononcé », plaide-t-elle avec ses cosignataires.

Un appel à faire changer le regard sur les femmes ménopausées que défend aussi Maïtena Biraben, elle qui a lancé cette année le média , qui s’adresse aux femmes de plus de 45 ans : « Un homme de 50 ans est la somme de toutes ses expériences, une femme de 50 ans est la fin de tout ce qu’elle a été. Eh bien, non ! A 56 ans, on n’est pas une mémère », a-t-elle déclaré.

« L’avènement d’une sexualité enfin libérée de la fertilité »

Une conception française bien réductrice de la femme ménopausée, alors que, « selon les sociétés, la cessation des menstruations peut être un accroissement des possibles et des pouvoirs, l’avènement d’une sexualité enfin libérée de la fertilité, ou même un non-événement ne faisant pas l’objet d’une attention particulière, au point qu’il n’existe pas de mot pour le désigner », explique la sociologue Cécile Charlap dans son ouvrage  (CNRS éditions).

Nadège, 56 ans, partage cet avis : « je suis plus que jamais depuis que je suis ménopausée ! », lance-t-elle fièrement. « Divorcée au début de la cinquantaine en parallèle de ma ménopause, j’ai d’abord jonglé avec les bouffées de chaleur et tout le tralala, confie-t-elle. Mais quand tout s’est stabilisé, j’ai eu l’impression de renaître et découvrir un monde nouveau, où le sexe n’était plus seulement à des fins procréatives ou conjugales, mais seulement pour mon propre plaisir ! C’est d’ailleurs à cette période que j’ai découvert et acheté mon premier sextoy, et eu , se souvient-elle. En plus du plaisir éprouvé, j’ai eu le sentiment de reprendre le pouvoir sur mon corps, mon désir et mon plaisir. C’est un sentiment très fort, qui m’a apporté une confiance en moi inédite, et un épanouissement sexuel que je n’avais jamais connu auparavant, et que j’ai pu explorer gaiement avec les amoureux que j’ai connus depuis ».

Un ressenti qui se confirme en chiffres. Selon une étude réalisée auprès d’un échantillon de femmes par , le site de rencontres pour les plus de 50 ans, « si la ménopause est souvent associée à des effets négatifs, l’étude révèle que cette étape peut aussi représenter une certaine libération pour les femmes. Sur le plan physique, 69 % des femmes citent l’absence de règles et du syndrome prémenstruel comme étant l’un des avantages majeurs de la ménopause. Et 36 % sont soulagées de ne plus avoir à se soucier des grossesses non désirées et de la contraception, une charge mentale souvent attribuée aux femmes ».

Un « soulagement, confirme Nadège. Ne plus souffrir de , et ne plus avoir à courir faire renouveler son ordonnance de pilule parce qu’on n’a plus de plaquette à la maison, quel bonheur ! La ménopause, je l’ai longtemps redoutée, pourtant, je ne me suis jamais aussi bien sentie dans ma peau de ma vie ».

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