En arrêt maladie, ces assurés privés d’indemnités à cause du test d’un logiciel défaillantSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Depuis le 3 octobre et les premiers dysfonctionnements, (CPAM) de Vendée et de Loire-Atlantique « ont été noyées d’appels et de visites ». La CFDT, qui dénonce cette situation, explique que l’origine de cette grogne émane d’un courrier envoyé à tort aux assurés, leur indiquant qu’ils ne percevraient plus d’indemnités journalières après six mois ». Évidemment, tout le monde a flippé, tout le monde a protesté. Ce couac est pourtant loin d’être le seul subi par les assurés de ces territoires des Pays-de-la-Loire. Depuis plusieurs semaines, 5.000 d’entre eux sont même privés d’indemnités alors qu’ils sont en. Le responsable : un logiciel de l’Assurance maladie qui est actuellement testé dans les deux départements. Force est de constater que ça ne marche pas.
Ce logiciel baptisé « Arpège », déjà utilisé pour le versement des indemnités journalières des travailleurs indépendants au niveau national, a vocation a être progressivement déployé pour l’ensemble des assurés sociaux à l’horizon 2025, selon les syndicats. Le 1er octobre, il est entré « en phase de test » en Loire-Atlantique et en Vendée. Environ « 5.000 assurés des caisses primaires d’assurance-maladie (CPAM) de Vendée et de Loire-Atlantique se retrouvent sans aucun versement d’indemnités journalières depuis le 20 septembre » et « sont plongés dans une grande précarité », fustige la CGT dans un communiqué.
« De nombreuses anomalies »
La CFDT dénonce aussi « de nombreuses autres anomalies comme des doubles paiements, des erreurs de destinataires, de règlement » qui ont conduit à « un arrêt des paiements sur plusieurs jours ». Les deux syndicats assurent avoir « alerté » depuis plusieurs mois sur les risques liés au déploiement de ce logiciel, après des retours d’expérimentation « extrêmement négatifs » des équipes informatiques, selon la CGT.
La Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) reconnaît que le lancement du logiciel a occasionné « des aléas techniques », notamment des « retards de paiement » pour quelque 5.000 assurés. Mais toutes les équipes « sont mobilisées pour résoudre les anomalies », assure-t-elle. « Des renforts ont également été déployés », et « des acomptes ont été engagés pour indemniser tous les assurés » concernés et devraient être visibles sur les comptes bancaires « entre cette semaine et la semaine prochaine », indique-t-elle.
Un important gain de temps
L’Assurance maladie estime le déploiement de ce logiciel « essentiel, car l’ancien outil, déployé il y a plus de vingt ans, ne permettait plus de répondre efficacement aux besoins actuels », juge-t-elle. Le logiciel Arpège doit permettre de « moderniser, automatiser et ainsi accélérer le traitement des arrêts de travail », avec , et de « libérer du temps » aux agents pour accomplir des missions « à plus haute valeur ajoutée », conclut-elle.