Le lait de vache est-il vraiment mauvais pour la santé ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Devons nous passer (de force) au  ? Accusé de provoquer de l’, d’être mal digéré voire même d’entraîner des maladies inflammatoires… Le lait de vache est devenu le vilain petit canard des rayons du supermarché. Mais sa mauvaise réputation est-elle vraiment justifiée ?

Non, le lait de vache n’est pas mauvais pour la santé

A quand date la dernière trace de moustache de lait sur vos babines ? Depuis quelque temps la consommation de lait de vache, (notamment en provenance de sources industrielles), fait débat, reconnaît la nutritionniste diététicienne . La faute au lait pasteurisé qui « altère la qualité nutritionnelle du lait de vache ». Car même si ces procédés visent à éliminer les agents pathogènes, « ils réduisent aussi la teneur en certaines vitamines, comme la et B, et les enzymes naturelles, ce qui en fait un produit moins riche que le lait cru ».

Mais attention, « cela ne signifie pas non plus que le lait de vache est mauvais par nature », nuance la diététicienne, qui ajoute même qu’il reste en général « bon pour la santé ». A l’instar des aliments comme le , « c’est surtout la dégradation de la qualité qui en fait un problème aujourd’hui ».

Quand il est issu de vaches bien nourries et élevées dans de bonnes conditions, la nutritionniste avance que le lait de vache peut être « une source importante de protéines de haute qualité, de calcium, et de vitamine B12 ». Par ailleurs, « le lait de vache a longtemps fait partie de l’alimentation humaine pour l’aider à combler ses besoins en protéines et certaines vitamines », défend la professionnelle.

Non, les laits végétaux ne sont pas toujours une meilleure alternative

« Les ont effectivement gagné en popularité », reconnaît la nutritionniste, « en partie à cause des débats sur les effets potentiellement négatifs du lait de vache et pour répondre aux besoins des  », (ce qui reste selon elle « la raison la plus valable »). Autrement, elles représentent « une bonne alternative gustative, mais pas non plus sans inconvénients ».

Celle-ci remarque notamment que ces boissons peuvent contenir des additifs, des épaississants et des sucres ajoutés. « Certaines marques de boissons végétales utilisent jusqu’à 7g de sucre ajouté par portion », note la nutritionniste. Par exemple, le , (qui a la cote en ce moment), peut avoir un élevé. Quant à son camarade, le lait d’amande, il est généralement faible en glucides mais contient peu de protéines par rapport au lait de vache ou au lait de soja. Et ce dernier n’est pas forcément meilleur, puisqu’il contient entre autres des phyto-oestrogènes. Le lait de soja n’est donc « pas conseillé en grande quantité et trop souvent non plus », prévient la professionnelle.

D’ailleurs, « le terme « lait » pour désigner les boissons végétales est trompeur, car ces produits n’ont pas la même composition nutritionnelle. Il est déjà exigé que ces produits soient appelés « boissons végétales » pour éviter toute confusion pour le consommateur », précise Pauline Gouth.

Lait de Vache VS Lait végétal, que choisir ?

Si le lait de vache n’est pas forcément mauvais pour la santé et que les laits végétaux ne sont pas systématiquement bons non plus, que faut-il faire ? Ne pas se laisser emporter par les effets de mode et boire ce qui vous plaît tant que cela correspond à nos besoins et que ça n’a pas d’effets néfastes sur votre santé. Car en définitive, ces boissons « ne sont pas du tout équivalentes d’un point de vue nutritionnel ».

Le lait de vache est « naturellement riche en calcium et en protéines complètes, tandis que les laits végétaux sont très pauvres en nutriments de manière générale, sauf s’ils sont enrichis, ce qui peut déjà être plus intéressant », détaille Pauline Gouth. Et de manière générale, le lait, qu’il soit d’origine animale ou végétale, « peut être bénéfique ou problématique en fonction de sa qualité et de la quantité consommée ».

Vous connaissez déjà la chanson, mais la professionnelle en rappelle les paroles : « La clé réside dans la diversification et la modération. Une alimentation variée permet de limiter les risques liés à la surconsommation de certains aliments et de profiter des bienfaits nutritionnels de chaque source, qu’elle soit animale ou végétale ». Alors buvez du lait, mais avec modération !