La nouvelle taxe sur la bière ? Un « coup de massue » pour les brasseursSportuneBébés et MamansMinutes Maison

«Plus d’un milliard de taxes en plus : ce sont des . » Tels sont les mots des qui dénoncent, dans un communiqué, le projet d’augmentation des votée la semaine dernière. Tous appellent les députés à ne pas confirmer « ces amendements délétères » dans le texte final revu dans l’hémicycle cette semaine afin de sauver les « 2.500 brasseries » du territoire français.

La semaine dernière, les députés ont effectivement continué de réécrire largement, en commission, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Et parmi leurs amendements, de nouvelles taxes sur les bières aromatisées et sucrées, les bières à « fort degré alcoolique », de la « cotisation Sécurité sociale » et une taxe liée à la teneur en sucre des produits alimentaires transformés. Ceci pour mieux « prévenir » les maladies chroniques et les addictions

Un « coup de massue pour toutes les brasseries »

De nouvelles taxes comme un « coup de massue pour toutes les brasseries et le secteur dans son ensemble notamment les cafés, hôtels et restaurants déjà fragilisés », avancent encore Brasseurs de France. Et d’ajouter : « ces nouvelles taxes vont définitivement compromettre la viabilité économique des acteurs du secteur présents sur l’ensemble du territoire. » Parmi eux, Maxime Collet installé à Ferney-Voltaire, dans l’Ain. , à son compte depuis six ans, cette nouvelle taxe « mettrait en péril » son atelier de fabrication de bières.

« La filière brassicole souffre déjà suffisamment et cette taxe fragiliserait grandement les brasseries artisanales pour propulser les brasseries industrielles déjà bien protégées », avance le commerçant qui énumère la hausse des prix touchant « le verre, le carton, l’électricité ou le houblon ». « Pour pouvoir absorber cette taxe, je devrais augmenter mes prix de 30 % à 40 %, ce que le consommateur ne serait pas prêt à mettre », reconnaît encore Maxime Collet.

« Les arguments avancés en matière prévention sont un leurre »

La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq s’est, elle, dite favorable à cette taxation des sucres transformés. Et, , elle a assuré qu’il « ne s’agissait pas de pénaliser les artisans, les pâtissiers, etc. » L’exécutif espère grâce à ces taxes réaliser près de cinq milliards d’euros d’économies dans la santé. « Notre filière qui représente 130.000 emplois ne peut être une variable d’ajustement budgétaire. Les arguments avancés en matière prévention sont un leurre : seules des mesures de prévention ciblée peuvent lutter efficacement contre les comportements à risque », tranche pour sa part Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France citée dans le communiqué.

Les députés ont déposé, vendredi dernier, plus de 2.200 amendements au budget de la Sécurité sociale, en vue des débats en séance publique. Des changements à ce stade très incertains, puisque le projet de loi dans sa globalité a été depuis rejeté par la commission et que les députés sont repartis, cette semaine dans l’hémicycle, du texte initial du gouvernement.

N’oublions pas que mi-octobre, malgré ses sorties remarquées en amont de la présentation du budget, était resté sobre en ne signant que quatre amendements, dont un de sa collègue du Nord en faveur… , pour leur permettre « de vendre leur production sans détenir une licence, à l’instar des vignerons ».

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