Troyes : Accusé d’avoir assassiné, « par amour », sa femme malade, un septuagénaire acquittéSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Un crime « par amour ». Bernard Pallot, 78 ans, était jugé par la cour d’assises de l’ depuis lundi pour l’assassinat de son épouse, malade, qu’il a étranglée avec un câble électrique après lui avoir injecté du cyanure. Il vient d’être acquitté ce mercredi pour cet acte à la demande de sa femme Suzanne « pour qu’elle ne souffre plus ».

Le parquet avait requis huit ans de prison à son égard. « Ce procès témoigne de l’insuffisance de la loi qui nous met dans des situations, nous les particuliers, difficiles, et même la justice puisqu’ils ne savent pas comment composer avec la loi actuelle, a réagi Bernard Pallot à l’issue du verdict. Il faut absolument que la loi évolue. On est dans le pays des droits de l'homme normalement. »

Les faits s’étaient produits en octobre 2021. Bernard Pallot, professeur en IUT à la retraite, au casier judiciaire vierge, avec qui il était marié depuis 1969, mais assurait l’avoir « euthanasiée » à sa demande . Il injectait du cyanure dans la cuisse de son épouse, dont la vie n’était selon lui « plus supportable », pour la tuer, en vain.

« On ne peut pas s’arroger le droit de tuer », selon l’avocat général

Alors, « dans l’improvisation », il s’était emparé d’un morceau de fil électrique dans le garage de leur domicile d’Isle-Aumont (Aube) et de l’étrangler avec pendant une vingtaine de minutes. « Ça paraît un peu sauvage comme méthode, mais je n’avais pas le choix », a-t-il dit lors de l’enquête.

A l’arrivée des gendarmes, il avait reconnu les faits et affirmé avoir agi « par amour » et « à sa demande » pour « éviter qu’elle souffre ». Mais pour l’avocat général, Mickaël Le Nouy, cet assassinat, « présenté comme , est un geste interdit par la loi » et « on ne peut pas s’arroger le droit de tuer ». Selon lui, de Suzanne Pallot « n’était pas bon », mais « des médecins affirment que son pronostic vital n’était pas engagé ». « L’argument de l’euthanasie est inopérant en droit pénal », a-t-il insisté, tout en estimant qu’un retour en prison n’est « pas adapté » pour le septuagénaire, actuellement sous contrôle judiciaire après plus d’un an de détention provisoire.

« Promesses tenues » envers son épouse

Le retraité a affirmé pendant son procès mesurer la gravité de son acte « vis-à-vis des lois de la République » mais estime avoir « tenu ses promesses » vis-à-vis de son épouse. Lors de , l’analyse de l’ordinateur du couple a fait apparaître des recherches au cours de l’année 2021 en lien avec le suicide et l’euthanasie dont « suicide au cyanure ». Le jour de sa mort, Suzanne a dit adieu à son fils unique au téléphone. Devant le juge d’instruction, leur fils a déclaré que son père avait assassiné sa mère « par amour, par compassion »

Près du corps de Suzanne, un mot a été trouvé : « Je soussignée, Pallot Suzanne, encore saine d’esprit, demande à mon mari, Bernard Pallot, de me des souffrances incurables que je supporte. » « Je ne suis pas un assassin, si je suis condamné, on aura confondu l’amour et la haine », a déclaré l’accusé avant que la cour se retire pour décider de son sort. Avec cet acquittement, il a finalement été entendu.

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