« Je gère ma propre fertilité » : Matthieu raconte son expérience de la contraception thermique masculineSportuneBébés et MamansMinutes Maison
«Je ne m’étais pas posé la question moi-même de si ça pouvait exister pour les hommes », confie Matthieu, père de deux enfants. Pour lui, la découverte de la masculine thermique . Aujourd’hui, il utilise un andro-switch, un anneau qui permet de maintenir ses testicules proches du corps. La chaleur corporelle met ainsi en sommeil la production de spermatozoïdes et provoque donc l’, vérifiée régulièrement grâce à un spermogramme.
« Maintenant, chacun a conscience de sa propre fertilité »
Pour le jeune papa, l’utilisation de cette permet à chacun dans le couple de prendre sa part de responsabilité de la contraception, une charge très souvent . « L’utilisation de ce contraceptif a permis de faire en sorte que, moi aussi, je m’intéresse et je gère ma propre fertilité », raconte-t-il. « Maintenant on va dire que chacun a conscience qu’il et elle a sa propre fertilité et que, en essayant à la fois elle, à la fois moi, de la maîtriser, on arrive à avoir des grossesses si et seulement si on le désire ».
Matthieu a découvert la contraception thermique lors de réunions d’information organisées par , une association souhaitant « permettre l’accès de tous à la contraception et en particulier des personnes possédant des testicules ». « On m’a expliqué comment ça fonctionne, les risques, les contre-indications », se rappelle-t-il. Aujourd’hui, il est toujours un membre actif de l’association qui organise régulièrement, sur Paris, des ateliers de fabrication de dispositifs et des sessions d’information sur le sujet. Des initiatives similaires existent dans plusieurs autres villes en France.
Une méthode pas encore officiellement reconnue
Pourtant, ces dispositifs ne sont pas reconnus comme dispositifs médicaux, ce qui rend difficile d’obtenir des chiffres précis sur l’utilisation de ce type de contraception. La réglementation reste stricte pour les outils contraceptifs, classés parmi les plus risqués. « Il faut réaliser des études assez importantes pour prouver la sécurité et la performance des dispositifs », explique Mathieu. « Jusqu’à présent, aucune étude d’ampleur suffisante n’a été menée pour vendre un dispositif médical contraceptif basé sur la thermique. Pourtant, les recherches disponibles montrent que cette contraception est sûre et réversible. »
Pour aider les différents dispositifs dans leur processus de certification, une coopérative s’est créée : . Elle accompagne les différents outils vers une reconnaissance officielle. « C’est parti du constat que pour faire en sorte que tout le monde ait accès à une contraception, en particulier thermique, et puisse être accompagné par des médecins, puisse trouver son dispositif en pharmacie éventuellement… Il n’y a pas tellement le choix, il y a un chemin, celui de la certification CE qui permet de faire un dispositif médical. »