Dix syndicats de médecins réclament « des mesures urgentes pour les protéger » face à la hausse des violencesSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Après à mi-août, dix syndicats de médecins libéraux ont déploré mardi une hausse « alarmante » et « inacceptable » des envers les praticiens, et appelé l’exécutif à prendre « des mesures urgentes pour les protéger ».
« Le nombre d’agressions envers les médecins et, plus largement, envers les professionnels de santé en France a atteint un niveau alarmant, mettant en péril non seulement leur sécurité, mais aussi la qualité des soins », écrivent dans un communiqué ces syndicats, dont les six organisations représentatives de la profession (MG France, CSMF, Avenir Spé-Le Bloc, SML, UFML-S, FMF).
Les violences contre les praticiens ont augmenté de 23 % en 2022
Selon une étude de l’Ordre des médecins, les violences contre les praticiens ont augmenté de 23 % en 2022 par rapport à 2021, rappellent-ils. « Face à cette situation, il est impératif que les autorités gouvernementales prennent des mesures urgentes », poursuivent-ils.
En septembre 2023, le gouvernement avait annoncé un plan pour la sécurité des soignants, incluant une campagne de sensibilisation, des formations, le financement de dispositifs d’alerte ou le renforcement des sanctions contre les auteurs, des mesures que les syndicats jugent « nécessaires », mais « pas suffisantes ».
Ce phénomène « témoigne d’une crise profonde » et « le manque de volonté d’investissement dans la santé entraîne une pénurie de soignants et par conséquent des délais de consultations allongés, une pénurie de médicaments, un manque de lits à l’hôpital, tout cela provoquant inexorablement une montée de l’agressivité », estiment-ils, refusant de « payer le tribut du délabrement du système de santé ».
Agressée pour avoir refusé d’établir une ordonnance
Jeudi, le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) avait déjà exprimé par communiqué son « soutien indéfectible » à la médecin marseillaise agressée, et à l’ensemble des médecins victimes de violences.
Elle a été frappée violemment par deux femmes à qui elle avait refusé d’établir une ordonnance, réclamée pour un tiers non présent au cabinet, a-t-il expliqué. La victime s’est vue décerner quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Une manifestation de soutien a réuni jeudi une centaine de personnes devant le cabinet, dont des élus locaux, représentants de l’ordre des médecins et habitants. Une suspecte, placée en garde à vue lundi, devait être présentée à la justice mardi, a-t-il précisé.