France - Italie : Un maître à l’ancienne, le surdoué, les petits nouveaux… La rentrée des classes ratée des BleusSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Au Parc des Princes,
C’est la même chose chaque année. On vient à peine de rentrer à la maison après de qu’il faut déjà s’y filer. Allez, hop hop hop, on regarde la liste au tableau pour voir dans quelle classe on se retrouve (A, …) et on se retrouve tous même heure, même endroit pour une nouvelle année riche en apprentissages et en découvertes. Enfin, ça, c’est surtout pour les nouveaux, qui viennent de déménager ou de changer de niveau.
Pour les autres, il n’y a pas de surprises. Comme depuis douze ans, et il va peut-être être temps de passer la main, Monsieur Deschamps est toujours le maître de la classe, accompagné de son fidèle Atsem (Assistant technique sportif et managérial) Guy Stéphan. Ensemble, ils ont construit un groupe plutôt équilibré, expérimenté, qui a vécu plusieurs épreuves, même s’il y a quelques nouvelles têtes pour ce premier examen face à l’Italie, comme :
« J’avais dit que c’était le moment de donner du temps de jeu à tous les joueurs sur les deux matchs, mais je considère que, malgré tout, c’était le moment de le faire, face à des adversaires de haut niveau », a expliqué M. Deschamps. Cette première chez les grands, le très attendu Michael l’a découverte en tant que titulaire. A l’aise en début de rencontre, le nouveau Munichois a, comme ses petits copains, baissé de pied après une grosse dizaine de minutes de jeu, même s’il a gratifié l’assistance de quelques gestes techniques sympas.
Bradley avait réponse à tout
Comme Michael, Manu a rejoint la classe A après un été passé au centre de loisirs, où étaient proposées énormément d’activités sportives. Son entrée en jeu, à un moment où les Italiens géraient de main de maître le milieu de terrain, a été compliquée, avec un avertissement du CPE et il est passé proche de l’expulsion définitive après un contact très viril. « C’est une fierté d’un point de vue individuel, se réjouissait quand même Manu. Après, moi, je ne fais pas trop attention à tout ça, j’espérais juste gagner ce match. »
On croyait la classe France bien partie dans cet objectif quand , quelques secondes après que la cloche a retenti, eut trouvé la réponse au problème donné. L’ancien membre de l’école lyonnaise, encore en apprentissage, a une nouvelle fois été l’élève le plus brillant de la promo, dans la lignée de ses performances de ces derniers mois. Il a toujours provoqué, dribblé, essayé d’apporter une solution, notamment lors des quarante-cinq premières minutes. Mais il était bien trop seul.
« Je pense qu’on avait bien commencé, mais c’est le problème posé par les buts marqués rapidement, on se relâche rapidement, a regretté le Parisien au micro de La chaine L’Equipe. Le but qu’on prend ensuite nous met dans le dur avant la mi-temps, on n’est pas revenu avec le bon état d’esprit et c’est ça qui nous fait mal. » Bradley n’a pas été vraiment été par ses petits copains Antoine (Griezmann) et Kylian (Mbappé) sur le front de l’attaque.
Kylian n’a pas élevé la classe vers le haut
Ce dernier, fort de son poste de délégué de classe et de son statut d’élève modèle depuis quelques années, a énormément (trop ?) décroché pour venir participer au jeu, et n’était plus du tout à son poste au moment de couper les centres de ses coéquipiers. Sa plus belle opportunité est d’ailleurs venue d’un débordement côté gauche, là où excelle Bradley. En pointe, , comme Antoine, qui n’a pas eu une réelle influence sur la prestation collective, alors qu’il s’est retrouvé au cœur du jeu.
Et quand les leaders de la classe livrent une performance quelconque, le reste ne peut que constater les dégâts. A l’image des gaillards William (Saliba), Ibrahima (Konaté) et N’Golo (Kanté). D’habitude impeccables, et loués pour cela, ils ont été piégés par les Italiens, comme sur le troisième but où ce diable de Giacomo (Raspadori) a provoqué un tour de reins chez William. Une sale soirée pour tous les copains, qui veulent vite passer à autre chose, à l’image de Mike (Maignan), un brin agacé :
« Ça a été un jour sans, ça a été difficile, expliquait le Milanais après l’examen. Il n’y a pas à être inquiet. Si on perd un match, ce n’est pas la fin du monde. C’est la compétition, c’est comme ça. Il faut se reprendre et faire mieux lors du prochain match [face à la Belgique]. » Et nul doute que M. Deschamps continuera à faire des petits ajustements pour essayer que ses élèves réussissent, cette fois, l’examen. Rendez-vous lundi. Et n’oubliez pas de faire vos devoirs ce week-end.