Jeux paralympiques 2024 : Soirée électro et Phryges en folie… Thomas Jolly a enjaillé Saint-Denis pour la fin des JeuxSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Au Stade de France,
Voilà, ÇA, c’est une qui dégomme ta daronne. Enfin, une cérémonie de clôture ou un after dans le sous-sol de la Poudrière à Paris, on ne sait plus trop. Pour refermer définitivement cette page paralympique, Thomas Jolly, le metteur en scène que la galaxie nous envie, avait promis d’aller à l’essentiel. Fini les tableaux grandiloquents – mais – de la cérémonie de clôture des JO et place à du son, du son et du son. Electro, le son, on précise pour ceux qui ont préféré sortir entre amis ou regarder Commissaire Dupin sur France 3.
Et des jeux de lumières assez bluffants, rendus possibles grâce aux bracelets donnés (ou plutôt prêtés) à chaque spectateur à son arrivée au stade de France. Ça a clignoté bleu, blanc et rouge toute la soirée et mieux valait ne pas être épileptique. Mais avant que ne se transforme en une sorte d’Ibiza détrempée, la soirée avait commencé avec une magnifique reprise de Johnny, encore lui, Vivre pour le meilleur, interprétée par Santa, une artiste que nous avons découverte dimanche soir mais dont la voix gagne à être connue.
NTM résonne avant la soirée électro
On passe sur les discours mi plan-plan, mi-soporifiques de et Andrew Parsons, le président de Comité paralympique international, pour en venir directement à cette séquence émotions avec la passation de la flamme paralympique avec celles et ceux qui nous ont fait vibrer cet été. Frédéric « Ronaldinho » Villeroux, médaillé d’or , Ugo Didier (triple médaillé en para natation), Charles Noakes (or en para badminton), Gloria Agblemagnon (argent au lancer de poids) et Mathieu Bosredon (triple champion paralympique en para cyclisme) se sont succédés pour amener la flamme sur l’estrade.
Et c’est Aurélie Aubert qui a eu le privilège de l’éteindre en soufflant dessus, acclamée par les 80.000 petits chanceux présents dans le stade. Avant cela, Cut Killer avait chauffé la salle avec du bon rap à l’ancienne tandis que des danseurs claquaient leur petite démo de hip-hop. « Saint-Denis, Saint-Denis, funk funky fresh ! » résonnant alors dans ce 93 qui a vu naître et grandir NTM, l’hommage était obligatoire. En revanche, pas sûr qu’on aurait osé lancer l’instru « Assassin de la police » devant le chef des armées, mais chacun est libre de terminer en garde à vue s’il le souhaite, on ne juge pas.
David Guetta ne s’en remettra pas
Pour le reste, du grand classique : Emmanuel Macron a fait semblant de ne pas entendre au moment où il est passé sur les écrans géants et les Américains nous ont balancé un nouveau clip tourné à Venice Beach. Ou au Cap Feret, on ne sait pas. Achetez-vous de nouvelles idées, les gars, franchement… Après la passation de drapeau entre la maire de Paris et celle de Los Angeles, il était ensuite temps de passer en mode électro, avec un enchaînement de DJ sets lancés par l’increvable Jean-Michel Jarre, 76 ans selon sa carte d’identité (et les syndicats), 25 ans selon nos propres yeux (et la police).
Parmi cette joyeuse troupe, tout un tas de DJ que notre vieillesse ignore, mais toujours pas de trace en revanche de David Guetta. Le pauvre homme avait pourtant fait plus d’appels de balle aux organisateurs que Mbappé à ses coéquipiers depuis son arrivée au Real.
A partir de là, mieux valait être sur la pelouse à twerker avec des Phryges en folie que derrière son écran. On a bien senti que, pour la der des ders, Thomas Jolly avait choisi de régaler les gens sur place avant les téléspectateurs. On ne lui en voudra pas, les athlètes et les formidables bénévoles méritaient bien ça pour service rendu à la nation. Quant à nous, depuis la tribune de presse, on s’est pris à regretter d’avoir opté pour une gourde remplie de flotte plutôt qu’un flash de tord-boyaux. Ce qui ne nous a pas empêchés de quitter le Stade de France avec plein les yeux. C’était beau, c’étaient les Jeux et on a tout cassé. A toi de jouer, Los Angeles.