France-Belgique : « Je ne peux pas tolérer notre façon de jouer »… Les Belges ont encore baissé les bras face aux BleusSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Au Parc OL de Lyon-Décines,
Here comes the seum ? A chaque rendez-vous depuis six ans le même constat : l’équipe de France de ne cesse de faire déjouer la Belgique. On avait eu droit au seum originel de la demi-finale de la Coupe du monde 2018, entre la possession de balle minimaliste (36,4 %)… et le mémorable coup de casque de (1-0), à la folle remontada de la demie de la Ligue des nations 2021 (0-2 à la mi-temps, 3-2 dans le temps additionnel) et à la purge ultime de l’Euro 2024 souriant encore aux Bleus sur un CSC de Jan Vertonghen (1-0). a délivré lundi un scénario à la fois très différent et si proche, au vu de l’infernale emprise mentale de la bande à N’Golo Kanté sur les Diables Rouges (2-0).
Avec un latéral gauche ayant disparu de la scène internationale depuis plus de deux ans (), l’un des milieux de terrain les moins créatifs de l’histoire de l’équipe de France (Kanté, le bizuth Manu Koné et ) plus l’un des trios offensifs les moins prolifiques/complémentaires (13 buts en 98 sélections au total pour Ousmane Dembélé, Randal Kolo Muani et ), « DD » pouvait difficilement faire plus de dingueries pour favoriser la fin de cette série de la lose des Belges contre lui.
« Il faut au moins tout donner »
Durant vingt bonnes minutes , les Diables Rouges étaient d’ailleurs nettement au-dessus et semblaient en mesure d’adresser une deuxième gifle en quatre jours aux Bleus, après l’Italie (1-3) au Parc des Princes. Sauf qu’un but heureux de Randal Kolo Muani (1-0, 29e) a suffi à totalement fracasser les intentions de jeu de Kevin de Bruyne et des siens.
A partir de là, la Belgique n’a plus du tout existé, au point de logiquement s’incliner (2-0) contre une sélection à la fois très remaniée et en plein doute. Cette fois-ci, zéro excuse ou tentative d’explication alambiquée, le capitaine Kevin De Bruyne a immédiatement donné le ton sur la chaîne belge VTM, dans une interview qui fera date pour les Diables Rouges.
« Quand on n’est pas assez bon, il faut au moins tout donner, et je n’ai même pas vu ça. Je peux accepter que nous ne soyons pas aussi bons qu’en 2018, je suis le premier à le dire, mais je ne peux pas tolérer notre façon de jouer ce soir. On restait à six derrière. Même en deuxième mi-temps, quand on était mené, il n’y avait pas de transition… Certains joueurs n’ont pas effectué leurs tâches, point à la ligne. J’ai dit mes vérités dans le vestiaire à la mi-temps. »
« KDB » va-t-il vite prendre sa retraite internationale ?
Sans le moindre sursaut d’orgueil durant les 45 minutes suivantes, ce qui en dit long sur la faiblesse collective de cette Belgique 2024. Finalement, comment le jeune sélectionneur Domenico Tedesco (38 ans) a-t-il vécu ce coup de gueule de sa star de ? « Kevin ressent sans doute beaucoup de déception, il faut le comprendre, indique le technicien italo-allemand. C’est un garçon qui a toujours beaucoup d’émotions et c’est humain d’avoir des sentiments négatifs dans ce genre de situation. »
Celui-ci assure ne pas redouter de voir son meilleur joueur prendre sa retraite internationale, à 33 ans, après pareille sortie médiatique lourde de sens. Un discours timidement validé par son coéquipier Amadou Onana, le seul joueur belge à daigner s’arrêter… 90 secondes en zone d’interview. « La déclaration de Kevin a du sens. On peut mal jouer mais il faut mettre la hargne et la motivation nécessaires, je le rejoins », confie ainsi le milieu de terrain d’Aston Villa.
« Tu n’as plus qu’à te morfondre avec cette équipe »
Mais quelques secondes plus tôt, celui-ci a lâché sans sourciller : « Non, ce n’est pas de l’impuissance, on était plus libéré qu’à l’ on s’est malgré tout créé beaucoup d’occasions qu’on n’a pas conclues. Ils ont été plus efficaces que nous ce soir, il faut l’accepter ». Un propos qui a rendu furax la douzaine de journalistes belges présents en zone mixte. « J’hallucine, autant c’était serré à l’Euro, autant c’était catastrophique ce soir, où tu peux prendre 4-0 », a ainsi lâché un reporter dans la foulée.
En voyant Jérémy Doku et Arthur Theate tracer devant les médias sans même adresser un regard, un autre confrère belge ironise, alors que se profile un match retour dès le 14 octobre : « C’est bien, ils prennent autant leurs responsabilités ici que sur le terrain. Une fois que tu concèdes un but contre la France, tu n’as plus qu’à te morfondre avec cette équipe ». Si cela peut rassurer nos amis belges, nos ancêtres devaient être dans le même état après avoir concédé deux raclées (0-7 et 0-5) contre la Belgique… en 1905 et 1906.