PSG - Brest : Ousmane Dembélé buteur décisif et régulier, c’est donc ça, le multiverse ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
s’ambiance-t-il en secret sur du Vegedream ? Pour saluer la performance majeure de son ailier , auteur d’un doublé samedi soir, l’entraîneur parisien a choisi des mots sortis tous droits du répertoire musical du rappeur orléanais. A savoir : « on ne sait pas s’il est gaucher ou droitier… ». Après ça, bonjour pour sortir « Ramenez la coupe à la maison » de sa tête. « J’sais plus si je suis gaucher ou droitier je tire des deux pieds, ».
En l’occurrence, le Parisien a principalement tenté du pied gauche. C’est de lui que vient son deuxième but opportuniste pour faire oublier un face-à-face mal exploité par dans la seconde qui précédait. Du pied gauche d’Ousmane Dembélé sont aussi sorties d’autres tentatives plus soignées que celles auxquelles il a pu nous habituer. Au doigt mouillé on en retient deux en première période
> A la 33e : le Français claque un énorme enroulé bien parti pour prendre le chemin de la lucarne, mais le bout des doigts de Bizot était passé par là.
> A la 37e : Dembouz se met sur son gauche dans la surface et la joue en finesse pour contourner les jambes brestoises dans la surface. Le rebond ne fait pas suffisamment rentrer le ballon pour le loger dans le petit filet, mais là encore, c’est un geste de pur finisseur que l’on ne connaissait pas vraiment au feu follet parisien.
Les Brestois n’ont « pas su le contrôler »
Si le répertoire de l’ancien Blaugrana se cantonnait jusqu’ici à l’imprévisibilité, avec tout ce que cela implique de bon dans les duels et de mauvais à la finition, certains de ses derniers gestes paraissent automatisés. Crochet exter, frappe, crochet exter, frappe… Pas encore du Arjen Robben, mais on sent du travail derrière. « Le coach Luis Enrique me le rabâche tout le temps, confiait-il . Cette saison, on fait beaucoup d’exercices de finition et il me dit toujours de cadrer, de prendre ma chance mais surtout de cadrer. Même si la frappe est contrée, un coéquipier peut la toucher et marquer. »
Pour le moment, ça paye. Quatre buts, trois passes décisives depuis le début de la saison, matchs en équipe de France inclus. « Ousmane est un très grand joueur qui fait des différences et espérons que ça soit comme ça toute la saison », croise les doigts Kang-In Lee. Même les Brestois étaient unanimes. « L’homme du match, c’est lui », n’a pas hésité à pointer Brendan Chardonnet en zone mixte. Hugo Magnetti était allé plus loin au micro de DAZN. « C’est un joueur de classe mondiale il l’a montré aujourd’hui. Il va très vite dans ses appuis, il commence à être adroit dans sa finition. Il a fait un très bon match et on n’a pas su le contrôler. »
Luis Enrique « payerait pour voir » Dembélé
Voilà que l’on se surprend à croire de nouveau en Ousmane après s’être résigné à ne jamais le voir faire péter le plafond de verre. L’enflammade à plus grande échelle reste interdite, car il faudra confirmer sur le temps long, mais nous voilà à rêver d’un Dembélé nouveau, porté par la sagesse de l’âge. Plus mature donc plus à même de canaliser cette énergie trop souvent débordante, de jouer les rôles principaux dans un PSG libéré du poids des ego, et à cultiver le sien par la même occasion. Ses ambitions semblent enfin dépasser le seul amusement balle au pied. « On me dit que je suis trop généreux et que je cherche trop à faire la passe, disait-il encore ces derniers jours. On me rabâche tout le temps de tenter ma chance, que ce soit le coach au PSG ou mes coéquipiers. Cette saison, je vais essayer de tenter encore plus ma chance, d’être plus personnel. »
Pour le moment, ce virage lui réussit, sans pour autant nuire à son capital spectaculaire. Tout le monde y gagne au change. « Je suis un admirateur de Dembélé, ne cache pas Enrique. Si je suis supporter, je paie pour le voir. » appréciera la sortie de l’entraîneur asturien. Rien ne saurait combler le vide laissé par Kylian Mbappé en Ligue 1, mais nul doute qu’un grand Ousmane Dembélé lui ferait à terme le plus grand bien.