Ligue des champions : Selon Rodri, « on est proche » d’une grève des joueurs contre les calendriers surchargésSportuneBébés et MamansMinutes Maison
La nouvelle formule de la , qui entre en vigueur ce mardi soir, . A travers cette compétition qui prévoit une première phase à huit matchs jusqu’à fin janvier et un total de 17 rencontres à jouer pour ceux qui iront en finale, c’est le débat sur le rythme démentiel imposé aux joueurs qui ressurgit. Sans compter la perspective, pour douze équipes européennes, de disputer la première Coupe du monde des clubs de la Fifa, du 15 juin au 13 juillet prochains.
« A un moment, on n’aura pas d’autres choix »
Les joueurs vont-ils s’élever à un moment contre ces cadences infernales ? Pour le milieu de terrain de Rodri, la réponse est oui. « Je pense qu’on en est proche », a ainsi répondu l’Espagnol en conférence de presse, lorsqu’il a été interrogé ce mardi sur l’hypothèse d’un mouvement de grève des footballeurs face à cette fuite en avant.
« Si vous posez la question à n’importe quel joueur, il vous le dira, c’est une opinion générale parmi les joueurs, ce n’est pas juste l’avis de Rodri, a-t-il ajouté, à la veille de l’entrée en lice de son équipe mercredi contre l’Inter Milan. Si ça continue comme ça, à un moment, on n’aura pas d’autres choix. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais c’est quelque chose qui nous inquiète parce que c’est nous qui souffrons. »
La santé des joueurs en question
Entre les championnats, les Coupes d’Europe, le Mondial des clubs et les matchs de sélection, certains joueurs pourraient être amenés à disputer une bonne soixantaine de rencontres. « Entre 40 et 50 matchs, un joueur peut évoluer au plus haut niveau. Mais 60 ou 70, non. Ce n’est pas possible de maintenir son niveau physique », estime le milieu espagnol.
Cette inquiétude a été partagée par le défenseur du Marquinhos, également interrogé sur le sujet à la veille du match contre Gerone. « A un moment donné, il va falloir s’asseoir avec les joueurs, les dirigeants et les gens qui décident de ces calendriers, a estimé le Brésilien. C’est bien pour les spectateurs d’avoir plus de matchs mais les saisons sont déjà chargées. Entre la sélection et toutes les compétitions ici en Europe, ça fait beaucoup de voyages, c’est fatigant physiquement et mentalement. Il faut qu’on puisse discuter pour avancer dans la bonne direction, et pour la santé des joueurs. »
L’une des principales alertes mises en avant par les joueurs, au-delà de leur santé, concerne la qualité du spectacle. « Nous devons prendre soin de nous, nous sommes les personnages principaux de ce sport, ou de ce business, peu importe comment vous l’appelez. Si les gens veulent voir un meilleur football, il faut qu’on puisse se reposer », conclut Rodri. Ou comme le dit , si les joueurs vont mal, « c’est le foot qui perd ».