PSG - Gérone : Comment Paris s’est fait trimballer pendant une longue séquence de « rondo » de plus de deux minutesSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Au Parc des Princes,
Les suiveurs assidus de Liga nous avaient prévenus : « Mais si, il faut faire attention à , ça joue vraiment bien au foot. » On voulait bien les croire, d’autant que la troisième place obtenue la saison dernière ne tombait pas du ciel. Mais, on se disait, , qui plus est au Parc des Princes, avec un effectif diminué par rapport à l’exercice précédent, que les hommes de Michel allaient quand même prendre le bouillon face au PSG.
Que voulez-vous, notre côte chauvin revient vite quand il s’agit de parler de football. Et on était loin d’imaginer que Paris se fasse bousculer collectivement de la sorte, dans sa maison, lors de la première période. Avec, en point d’orgue une action sublime de plus de deux minutes, avec 53 passes, où tous les joueurs, hormis , ont touché le ballon, sans que les Parisiens ne puissent rien faire.
« Une fierté »
Tout est parti d’un tacle salvateur d’Ivan Martin alors que Nuno Mendes avait été servi par (31’16). Dès lors, les Catalans vont enchaîner les passes, passer de droite à gauche et de gauche à droite, essayer d’aller vers l’avant, repartir vers le gardien Paulo Gazzaniga, relancer de l’avant, avec à chaque fois un homme libre. Le tout se finira à la 33’45, avec un centre de Miguel bien capté par le portier russe Matsey Safonov, sur l’une de ses rares interventions.
Pendant ces deux minutes trente secondes de possession, le PSG a eu beau presser (assez maladroitement, il est vrai), il n’y a pas eu une seule erreur technique. Un bonheur à voir pour le spectateur neutre, un supplice pour le supporter parisien, qui s’est même mis à siffler les siens, incapables de récupérer le ballon. « C’est une fierté de jouer la Ligue des champions et de la jouer comme ça, avec de la personnalité, a expliqué David Lopez, défenseur de Gérone, à 20 Minutes au moment de revenir sur cette action. Le mot d’ordre de l’équipe c’est d’avoir le ballon, d’avoir de la personnalité, essayer d’attaquer et avoir l’initiative avec le ballon. »
« Cela nous a donné le vertige »
Cette phase de jeu a même été saluée par au micro de la chaîne espagnol Movistar + après la rencontre : « Nous avons été supérieurs à Gérone, même si, à un moment de la première mi-temps, ils nous ont fait un rondito [comme si les Espagnols faisaient un taureau et que les Parisiens couraient dans tous les sens pour récupérer le ballon] et cela nous a donné le vertige. Nous avions déjà prévenu que si nous ne pressions pas bien. Cela a été difficile pour nous. »
L’ancien coach du FC Barcelone en a rajouté une couche en conférence de presse : « Ils ont démontré pourquoi ils avaient longtemps été en tête du championnat espagnol la saison passée et pourquoi ils se sont qualifiés pour la Ligue des champions. Ils ont démontré qu’ils avaient un entraîneur de haut niveau et qu’ils étaient un club de haut niveau. Gérone joue pour moi beaucoup mieux que beaucoup d’équipes du chapeau 3, 2 et même 1. J’ose le dire et je n’ai aucun doute là-dessus. Et cela a été très dur pour nous. »
A tel point que Luis Enrique a dû effectuer plusieurs adaptations à la mi-temps pour que pareille action ne se reproduise pas en seconde période. « On a réglé quelques détails pour être bien vigilants, a commenté , en zone mixte. Ils ont vraiment bien joué, et l’objectif était qu’ils aient le moins possible le ballon, car ils sont très bons. »
« On a donné une bonne image »
Hormis une petite alerte , avec une tête de Stuani, Gérone n’a quasiment plus existé en seconde période, et tout le beau jeu collectif s’est délité, les relances courtes se sont transformées en de longs ballons balancés devant, et les passes dans de petits périmètres en des passes directement aux Parisiens.
« Jusqu’à la 60e, 70e minute de jeu, on a fait un très bon match et donné une bonne image, analysait David Lopez. Après, ils se sont mis à presser plus et c’est vraiment une bonne équipe. Malheureusement on a perdu au dernier moment sur une erreur, mais on ne peut pas en vouloir à Gazzaniga, sans lui on aurait sans doute pris un but avant. Mais il faut être satisfait de l’image qu’on a montrée. »
L’image montrée au monde, en tout cas au public parisien et européen, c’est ce que souhaitait également retenir Michel, le technicien des Blanquivermells. « Il y a un sentiment de fierté. On a donné une bonne image sur le terrain, nous sommes une équipe humble et on a été à la hauteur pour notre première en Ligue des champions. » Nul doute qu’avec la qualité du jeu pratiqué, ça ne sera pas la dernière.