Pourquoi le beurre de cacahuètes tient sa revanche en FranceL’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentementSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Films, séries, soaps, etc. Pas une n’est diffusée sans que l’on y aperçoive l’un des héros se faire ce fameux « peanut butter ». Cette pâte ou purée, encore mal connue en France mais ultra-populaire aux Etats-Unis, y apparaît aussi régulièrement que la bannière étoilée. Mais malgré tout ce que « l’american way of life » a réussi à nous faire ingurgiter de meilleur comme de pire (, le hamburger, Taylor Swift, etc.), le beurre de cacahuètes est resté longtemps absent des placards français. Comme s’il s’agissait d’un mythe inventé par , à l’image des numéros de téléphone commençant par 555.

Un aliment de base pour plus de neuf Américains sur dix

Le beurre de cacahuètes est pourtant bien réel. « Crunchy » ou « creamy » (avec ou sans morceaux), plus ou moins sucré, il fait même partie des aliments de base et l’un des plats les plus populaires de l’autre côté de l’Atlantique se nomme le (raccourci en PB & J, ou « Pibiènedji »). C’est LE sandwich que les enfants prennent le matin pour partir à l’école, composé de pain de mie, de beurre de cacahuètes et de gelée le plus souvent aux raisins. La pâte d’arachides était même l’un des péchés mignons d’Elvis Presley. Une obsession qui aurait contribué à la popularisation du produit… et à la crise cardiaque du chanteur à seulement 42 ans.

Après la Seconde Guerre mondiale la folie américaine a bel et bien gagné la France, popularisant le chocolat ou les chewing-gums. Reste que le beurre de cacahuètes n’a, lui, pas trouvé son public. Aujourd'hui encore, la Grande-Bretagne ou les restent ainsi les plus grands consommateurs en Europe. Et si plusieurs entreprises françaises se sont lancées dans le business, elles n’ont pas « percé ». Ce n’est ainsi qu’en Afrique que l’entreprise les Huileries alsaciennes est devenue très populaire, après avoir commercialisé dès les années 1950 sa .

En progression depuis dix ans en France

Alors pourquoi (mais pourquoiiii) le beurre de cacahuètes n’est-il pas « hype » en France ? A cause de « sa couleur marron pas très appétissante », de « sa réputation d’un goût écœurant et d’une texture bizarre », de « son image d’aliment très fast-food », avancent les experts du secteur de l’alimentation contactés par 20 Minutes. C’était compter sans le , dont fait partie l’entreprise italienne Ferrero qui protège son Nutella. « C’est de bonne guerre quand on voit pour protéger leur beurre de cacahuètes », avance Florence Foucaut, diététicienne nutritionniste. « Et il faut se rappeler que les années 1980 et surtout 1990 étaient aussi celles de l’ode à la minceur. Le beurre de cacahuètes avait la réputation d’être extrêmement gras et sucré », explique-t-elle encore.

Mais les temps changent. Aujourd’hui, pendant que Ferrero est pointé du doigt pour l’utilisation de l' dans son Nutella et que a été interdite en Europe… le beurre de cacahuètes se fait, lui, tranquillement une place à notre table. Pour preuve, selon le secteur, sa consommation de cette pâte à forte concentration en protéines végétales a été multipliée par trois en dix ans. Rien qu’en 2023, elle a connu une progression de 23 % par rapport à l’année précédente.

« En premier lieu, ce sont d’abord les adeptes d’une et bio qui se sont tournées vers les purées d’oléagineux, explique à 20 Minutes Anne-Laure Frossard, consultante en marketing et experte en études de marché. Au départ, on les trouvait dans les magasins type ''Naturalia'', mais c’était assez cher et l’emballage n’était pas forcément très engageant, pas plus, parfois que le goût ou la texture. »

Dans les recettes « healthy » des influenceurs « sport »

« On l’utilise de plus en plus souvent dans des protocoles de renutrition parce qu’il propose une teneur et une densité très élevée en protéines », confirme Florence Foucaut. Et s’il contient 50 % de lipides, il s’agit ici en grande partie d’acides gras mono-insaturés donc beaucoup moins néfastes que ce que ceux que l’on peut trouver dans d’autres pâtes à tartiner qui, en plus, sont nettement plus pauvres nutritionnellement. « Ce n’est pas tant la quantité de lipides qui importe mais la qualité », précise ainsi la diététicienne.

Des données qui n’ont pas échappé aux influenceurs « santé et nutrition » qui voient dans le beurre de cacahuètes une source de protéines accessible et polyvalente puisqu’il peut être consommé en tartine mais aussi ajouté à de nombreux plats. Et voici donc la cuillère de la fameuse purée indiquée dans toutes les recettes « healthy » des influenceurs « sport ». Et le « peanut butter » peut d’ailleurs remercier amateurs de crossfit ou de body bump, hit, balance, etc., puisque « les jeunes font de plus en plus de musculation ». « C’est une tendance très forte. Ils sont, de fait, pour accompagner leur démarche. Et ils l’ont trouvée dans le beurre de cacahuètes », développe Anne-Laure Frossard. Ainsi, même propose dans sa boutique en ligne son beurre de cacahuètes « InShape ».

La montée en puissance du « peanut butter » ne devrait pas s’arrêter là : les grands groupes alimentaires comme Andros ou Vico ont senti le bon filon et lancent un à un leur produit. Ils proposent d’ailleurs toujours plus de recettes différentes et des formules plus ou moins sucrées.

Pour être sûr de profiter des bien faits du beurre de cacahuètes, Florence Foucaut donne quelques petits « tips » : « il faut bien regarder l’étiquette. La pâte doit comporter au moins 80 à 85 % de cacahuètes, sinon le risque est de trouver d’autres produits comme le sucre ou des gras d’autres origines. L’arachide doit être le premier ingrédient cité.. et mieux vaut éviter les produits qui indiquent le sucre dans les trois premiers ingrédients de la liste. »

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