OL-OM : Huit joueurs pour deux places, et s'il manquait encore quelques attaquants à Lyon pour se relancer en Ligue 1 ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Jusqu’au bout du estival, Chelsea a tremblé. Il a fallu attendre le prêt du Mancunien Jadon Sancho, le 31 août, pour que les Blues valident leur titre honorifique d’attaque la plus gargantuesque d’Europe, avec neuf ailiers et avants-centres reconnus dans leur effectif professionnel pour aborder cette saison.
Car ce génie de Todd Boehly a eu affaire à la redoutable concurrence du … et de l’, qui comptent cette année huit joueurs offensifs. Vous ne rêvez pas, Pierre Sage a donc à sa disposition une attaque plus pléthorique (quantitativement, bien entendu) que les deux Manchester, le et le PSG, limités à « seulement » six options sur le plan offensif.
Les départs de Nuamah puis d’Orban ont capoté
Comment en est-on arrivé là, alors que (19 ans), recruté cinq mois plus tôt à l’OL, était l’unique élément certain de rester au club début juin ? Voici une petite chronologie des événements.
- 19 juin : Malgré une offre mirobolante d’Al-Quadsiah (Arabie saoudite), décide de rester à l’OL pour y honorer sa dernière saison de contrat, comme le révèle alors .
- 30 juin : Lyon informe avoir levé l’option d’achat de Saïd Benrahma auprès de West Ham, en déboursant 14,4 millions d’euros (contrat jusqu’en 2027), après avoir engagé en prêt payant (6 M€) l’international algérien pour la phase retour de la saison 2023-2024.
- 18 juillet : Co-meilleur buteur de l’Euro 2024 avec la Géorgie et formé à l’OL jusqu’à l’âge de 14 ans, l’avant-centre messin rejoint finalement Lyon plutôt que l’AS Monaco, où plusieurs médias l’annonçaient avec insistance (23 M€, bonus compris).
- 30 août : L’expérimenté international ivoirien Wilfried Zaha (31 ans) constitue la grosse surprise de fin de mercato, en quittant Galatasaray pour rejoindre Lyon via un prêt payant (3 M€) d’une saison, sans option d’achat.
- 30 août : Alors que l’OL et Fulham s’étaient mis d’accord, du club londonien en pleine visite médicale, n’acceptant finalement pas de quitter Lyon après une seule saison.
- 11 septembre : Après avoir fait capoter son transfert au PSG et refusé Fulham à un an de la fin de son contrat, reste dans l’effectif lyonnais. Durant sa conférence de presse de rentrée, John Textor annonce que l’international Espoirs est sur le point de signer une prolongation avec son club formateur. et elle va vite lui permettre de rejouer avec le groupe pro.
- 12 septembre : Lui aussi poussé vers la sortie par l’OL, huit mois après son recrutement, Gift Orban est attendu à Trabzonspor au bout du mercato turc. Sauf que le dossier n’aboutit pas, et que ce supposé 8e choix offensif se retrouve… titulaire dans la foulée en Ligue 1.
Une moins bonne attaque que Le Havre, Nantes et Reims
Alors, dans quel monde tous ces joueurs pourraient-ils cohabiter sereinement cette saison, quand bien même la perspective de la (le 26 septembre contre l’) poussera sans doute Pierre Sage à faire tourner son groupe ? Déjà, on peut noter que l’OL n’a pas marqué sur trois de ses quatre premiers matchs en (quatre buts au total, soit deux de moins que Le Havre, Nantes et Reims). Un curieux paradoxe au vu de cette imposante force de frappe offensive supposée ?
Pas tant, vu que l’effectif manque cruellement de milieux créatifs pour alimenter les attaquants, qu’aucun d’eux ne bénéficie de continuité comme titulaire, hormis Alexandre Lacazette (pas au mieux en post-), et que par souci de solidité, Pierre Sage utilise un sytème à douze défenseurs-dix milieux-deux attaquants max (en l'occurence le duo Lacazette-Orban à Lens).
Rayan Cherki reste mis de côté tant que son nouveau contrat n’est pas signé, Wilfried Zaha « a besoin de temps pour se remettre à niveau physiquement » (dixit Pierre Sage), Ernest Nuamah traîne son spleen sans jouer depuis son départ avorté, Saïd Benrahma a ciré le banc contre Strasbourg et Lens, Georges Mikautadze court après son premier but (et une deuxième titularisation), Malick Fofana reste cantonné à un rôle de supersub et Gift Orban est finalement le seul joueur de cette interminable liste à (deux buts en moins de 100 minutes disputées).
Fofana piston gauche, Zaha défenseur central ?
Dans sa boule de cristal, voici les cinq principales dingueries que 20 Minutes devine pour la suite de cette saison.
- Utilisé en piston gauche dans le 3-5-2 de Pierre Sage, Malick Fofana prend régulièrement des vagues dans son dos et n’est (étrangement) pas épanoui dans ce rôle. Lassé d’être soit remplaçant, soit à un poste qui n’est pas le sien, il finit par accepter son transfert pour 30 plaques à durant le mercato hivernal.
- Blasé d’évoluer sur un côté dès la claque subie contre Monaco le 24 août (0-2), Georges Mikautadze regrette son choix de. Dans l’ombre d’Alexandre Lacazette, il force son départ à Noël pour rejoindre l’ASM. Il y lutte pour le titre dans une équipe où il devance Embolo et Balogun en pointe.
- Dans une posture Yolo assumée comme au printemps, Pierre Sage utilise et Rayan Cherki en tant que milieux relayeurs. Au moins, leur manque de stats leur est à présent moins reproché. Mais pour la cohérence collective, on repassera.
- Dépité par l’hallucinant déséquilibre entre les huit attaquants et les trois défenseurs centraux de métier à sa disposition, l’entraîneur lyonnais finit par troller le mercato de son président en alignant Wilfried Zaha en défense.
- Constatant avec effroi que l’attaque de l’OL ne dispose que d’un seul gaucher (Ernest Nuamah), qui plus est encore en partance en janvier, le propriétaire américain se rue durant l’hiver sur Luiz Henrique (de Botafogo, tiens tiens) et Jack Harrison (d’Everton, tiens tiens).
Résultat ? Vous serez surpris (non) d’apprendre qu’après 2023-2024, et son bond de la 18e place à la Ligue Europa, l’OL va vivoter dans le ventre mou de la Ligue 1 toute la saison, avec une irrégularité chronique et la 14e attaque du championnat. Comment traduit-on « abondance de biens peut nuire » en anglais ?