PSG – Rennes : Dans le dur, Bradley Barcola ? Pan, un doublé et un match de bûcheronSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Au Parc des Princes,
T’es pas content ? Doublé. Comme du PSG avant lui, Bradley Barcola manie plutôt pas mal l’art du rebond. , l’ailier parisien était un peu dans le dur ces dernières semaines, avec une trêve internationale pendant laquelle a laissé place au vide et un petit coup de mou à son retour en club. Mais après trois matchs insipides contre Brest, Gerone et Reims, l’ancien Lyonnais a repassé la seconde vendredi soir et .
Barcola a été dans tous les bons coups, et même mieux que ça, c’est lui qui les a quasiment tous créés. Au niveau comptable : Deux buts et une frappe délicieuse sur le poteau qui amène le troisième, signé Lee. Il aurait même pu ajouter une ou deux passes décisives si Hakimi et Ruiz n’étaient pas tombés sur la barre transversale ou un grand Mandanda. Au niveau de l'impression générale : une activité incessante dans son couloir, des appels tranchants et cette capacité à percuter en pleine surface et à dribbler dans les petits espaces, même quand les adversaires s’y mettent à deux pour l’arrêter.
C’est que le pauvre Leo Ostigard a dû rapidement demander de l’aide. Il a dû le penser tellement fort qu’on jurerait l’avoir entendu depuis les tribunes songer plus d’une fois à rentrer en Norvège. L’ancien défenseur de Naples a vécu un véritable calvaire, débordé par la vivacité de son adversaire direct et parfois pas très malin non plus, lui laissant de la marge pour rentrer sur son pied droit et déclencher sa spéciale, cet enroulé côté opposé que l’on commence pourtant à bien connaître.
Passion un contre un
A sa décharge tout de même, quand est en cannes comme ça, pas grand monde ne peut le tenir. « Je me sentais bien, j’ai donné tout ce que j’avais à donner et je suis très content du résultat, a commenté le héros du soir au micro de beIN Sports après la rencontre. Mon jeu est comme ça, j’aime les un contre un, je me sens à l’aise quand j’ai de l’espace et que je peux aller à fond, provoquer, faire des passes, tirer. »
D’où ils étaient, c’est-à-dire pas très loin, ses partenaires ont apprécié le spectacle. « C’est un joueur fantastique », a salué Kang-In Lee, qui n’est d’ailleurs pas pour rien dans le récital puisque son activité en position de faux numéro 9 et sa capacité à garder le ballon ont contribué à ouvrir des brèches pour la mobylette de Villeurbanne – pour aussi, sauf qu’il a fait du Dembélé dans la finition. Joao Neves, autre maillon fort parisien vendredi soir, s’est dit quant à lui « impressionné » par le néo-international français. « Techniquement, il est incroyable. Je défends sur lui à l’entraînement, et ce n’est pas évident », a ajouté le Portugais dans un sourire.
Tout ça est de très bon augure à quelques jours de la deuxième journée de la et ce déplacement aussi prestigieux que périlleux à . Le a besoin d’un Barcola à ce niveau-là pour bien figurer face aux cadors. L’intéressé a sûrement aussi envie de se prouver qu’il peut enchaîner et monter le curseur quand il est attendu. Enfin, ne le disons pas trop fort, ça risquerait d’agacer encore . Le coach parisien a répondu assez sèchement lors de la conférence de presse d’après-match à un confrère qui lui demandait pourquoi son attaquant était parfois exceptionnel, parfois décevant.
« Donne-moi le nom d’un seul joueur qui joue bien tout le temps. Il n’y en a pas. Et d’ailleurs, ce serait très ennuyeux si ça arrivait, surtout quand on parle d’un joueur de 21 ou 22 ans, a estimé l’Espagnol. Aujourd’hui c’est Dieu, hier c’était le diable. S’il vous plaît, élevons le niveau. » Il y a deux semaines déjà, il s’était montré assez offensif envers les médias, éternels coupables selon lui avec leurs jugements définitifs sur un match. « La presse veut toujours du blanc ou du noir, un top ou un désastre. Mais la vie n’est pas comme ça », avait-il lancé. Désolé Luis, mais le métier c’est aussi rapporter ce que l’on voit le temps d’une soirée.
Rassurez-vous, l’ancien entraîneur du Barça n’est pas resté bougon bien longtemps. Il a « beaucoup aimé ce match », où son équipe s’est montrée « précise » et « très supérieure » à son adversaire. C’est ce qu’a souligné Joao Neves également, qui a tenu à ramener le débat sur « l’équipe, qui reste la chose la plus importante », quand il a été interrogé sur Barcola. Le Portugais n’est pas là depuis longtemps mais il a bien compris la ligne défendue par son entraîneur et la direction du club. On préfère les prévenir quand même, si Barcola, qui a déjà marqué autant que toute la saison passée (6 buts) continue comme ça, sa tête va inévitablement finir par dépasser.