JO 2024 : Quelle vie après le sport de haut niveau ? Le champion olympique Vincent Defrasne nous répond

Emma McKeon, , Marta mais aussi le jeune Tom Daley, ils sont sportifs de haut niveau et ont tous décider de tirer leur révérence après les . Finis les entraînements tous les jours, ils vont devoir trouver un emploi. Mais comment choisir une bonne reconversion quand on a donné toute sa vie au sport ? « Arrêter une carrière d’athlète de haut niveau, c’est un énorme changement. On a un état d’esprit, un quotidien et une motivation complètement orientés par la recherche de performance, par l’envie de résultats à haut niveau. Et quand ça s’arrête ce n’est pas simple parce qu’on doit changer beaucoup de choses et notamment des choses très intimes. » confie le champion olympique de , Vincent Defrasne.

L’ancien porte-drapeau des Jeux d’hiver de en 2010 a fondé sa marque de vêtements Ayaq, « l’idée de créer des vêtements techniques, écoresponsables et européens est venue petit à petit. Plusieurs choses ont fait que cette idée s’est concrétisée… Le côté le moins sympa, c’est le réchauffement climatique, j’ai vu ces canicules successives se renforcer et être de plus en plus présentes. Ça m’a donné l’envie de m’y intéresser et de faire à mon niveau quelque chose pour essayer de l’enrayer. Pour le côté plus positif, j’ai rencontré la passion pour l’entreprise et pour le domaine textile », sourit le champion.

Ravaler sa cravate

Si plusieurs champions français ont émis le souhait de continuer leur sport jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028, Vincent Defrasne a quelques conseils pour eux, s’ils réfléchissent déjà à la vie d’après. « Mon premier conseil serait de choisir quelques personnes de confiance. Des gens avec qui on peut parler de nos envies, de nos questionnements, de nos angoisses et de nos motivations pour évoquer la reconversion », souffle le biathlète. Lui-même nous confie avoir reçu un conseil qui lui a beaucoup servi, « ça a été celui de ravaler ma cravate… Derrière ce conseil, l’idée est que quand on arrête d’être sportif de haut niveau, il faut peut-être aussi revenir sur la terre ferme parce qu’on est parfois en apesanteur. »