Commotions dans le football : « Les médecins m’ont donné entre deux et six ans »... Le destin tragique de Ian AlexanderSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Il a longtemps été glorifié sur l’autel de valeurs jugées viriles comme le combat et le courage, mais sous son ancienne forme - jusqu’à la fin des années 1990 au doigt mouillé - a laissé des traces dont Ian Alexander se serait bien passé. Pendant sa carrière, l’ancien défenseur de Bristol (299 matchs) cérébrales, un mal qu’on a longtemps cru réservé aux boxeurs et . Une fois, il a failli en mourir sur le terrain. « J’avais avalé ma langue et la moitié de mon protège-dents, . On m’a dit que j’étais à vingt ou trente secondes de la mort. »
Chance relative pour Alexander, qui souffre aujourd’hui d’encéphalopathie traumatique chronique. A 61 ans, les médecins ne lui donnent plus qu'« entre deux et six ans » à vivre, point final d’une existence post-sportive marquée par des trous de mémoires tous plus effrayants les uns que les autres. « L’autre jour, [mon épouse] m’a envoyé chercher du lait et du pain et je suis revenu avec un réservoir d’essence ! Mon téléphone est désormais comme une liste de courses. Chaque fois que je quitte la maison, j’ai besoin d’une liste pour être sûr de rentrer sain et sauf. »
« D’autres joueurs me disent ''ça m’est arrivé aussi'' »
Ian Alexander s’est joint à un groupe d’une soixantaine d’anciens footballeurs qui intentent une action en justice contre la Fédération anglaise de football en raison des lésions cérébrales subies au cours de leur carrière.
« Je veux simplement que davantage de gens soient informés des lésions cérébrales dont souffrent les footballeurs explique l’ancien défenseur. Je ne me soucie pas de gagner de l’argent. Je veux simplement faire connaître ce sujet. Il y a environ six mois, j’étais avec quatre ou cinq anciens joueurs dans un pub. Je leur ai parlé de mes problèmes et ils m’ont dit : ''C’est étrange, ça m’arrive aussi''. Ils doivent être si nombreux. Je veux simplement les informer pour qu’ils soient plus nombreux à aller chercher de l’aide. »