Jeune retraité, Raphaël Varane estime que « le foot est en surrégime »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
La blessure de trop est arrivée cet été pour , sans prévenir. « Sur une action anodine », comme il l’explique , sa dernière comme footballeur. « On se demande comment je me blesse, il n’y a pas de contact, pas de torsion. » La période de convalescence est estimée à plusieurs semaines, pas un drame en soi, mais l’ancien international français en a marre de se battre contre son corps. Surtout, le genou touché est cette fois celui qui tenait la baraque depuis bientôt dix ans, sa béquille, son phare dans la nuit noire. « Le genou gauche compense le genou droit depuis 2013. C’est par lui que j’ai trouvé un équilibre dans le déséquilibre. Alors, si mon genou gauche me dit qu’il en a marre, il faut que je l’écoute. »
Raphaël Varane arrête tôt, mais il avait commencé tôt. Son ascension météorique à Lens l’a conduit jusqu’au , la suite est connue. Il a connu la gloire en club et . Et comme chaque joueur il y a laissé des plumes. Normal dans le milieu du sport de haut niveau. Mais l’ancien défenseur central se joint aux voix qui estiment que des limites ont été franchies. « Beaucoup de joueurs se taisent, parce que quand on réclame des choses pour les autres, le foot a tendance à penser qu’on les réclame pour soi. Mais c’est faux. Quand je parle de la santé mentale, ce n’est pas pour jouer moins, moi, c’est parce que le foot est en surrégime et que la machine va péter. »
Varane se voit plus président qu’entraîneur
Le jeune retraité a des idées pour ce foot qu’il aime tant. Il aimerait ne pas voir totalement s’éteindre l’espèce protégée que sont les joueurs créatifs. « Il y a des profils plus physiques à tous les postes, et il y a moins de joueurs déséquilibrants, qui sont tous dans le même registre, des joueurs de un-contre-un qui évoluent sur le côté. » Pour faire bouger les lignes, Varane se voit « plus comme président que comme entraîneur, pour l’instant ». En guise de première expérience, il va intégrer le comité de développement du club de Côme, là où sa carrière de footballeur s’est terminée, et où la nouvelle ne fait que commencer.