Suspension de Pogba pour dopage : Le retour annoncé du Français, entre passion intacte et image froisséeSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Revoilà . Enfin, pas tout à fait. Il faut encore attendre le mois de mars pour revoir la Pioche en compétition après sa remise de suspension de quatre ans à 18 mois après un recours gagnant auprès du (TAS). Ce dernier avait jugé recevable les arguments du milieu de terrain de la selon lesquels son contrôle positif à la déhydroépiandrostérone (DHEA) résultait de l’ingestion d’un complément alimentaire prescrit par un médecin en Floride, sans savoir que celui-ci était interdit.
Soulagement de mise, donc, pour la Pioche. Dans cette affaire, il a toujours été difficile de tomber sur le champion du monde 2018, quand bien même l’éthique l’obligeait. La vie personnelle de Pogba était sens dessus dessous au moment de la suspension, venue ajouter du drama au drama. « C’est sûr qu’on était dans un puits noir, confie le milieu de la Juve . Ce couloir était difficile pour moi. » Il y a de quoi être attendri. Sauf peut-être du côté des cyclistes, condamnés à la suspicion et à la flagellation éternelles, qui ont dénoncé, sans doute à juste titre, le récit larmoyant des dernières années Pogba, tout comme ils ont pu vomir l’admiration sans faille envers sous infiltrations après sa victoire à Roland-Garros en 2022. L’aide médicale dans le sport, vaste sujet.
Négligeant, Paul Pogba fait son mea culpa
Comme le TAS, il faut se convaincre de la bonne foi du joueur pour se réjouir pleinement de son retour. Son autocritique paraît sincère. « C’est aussi ma responsabilité. Je le prends en compte […] pas seulement dans la situation d’accusation . L’un de mes défauts, c’était d’être très ouvert. En fait, tu fais confiance à des personnes que tu apprécies, qui sont pros. Tu te dis : "Pourquoi re-checker après avoir déjà checké une fois ?" […] Je vais garder l’idée que cette épreuve m’a fait grandir. »
Le reste glisse tout seul. Paul Pogba aime le football, ça suinte, c’est contagieux. « À la maison, dehors, dès qu’il y avait un ami, on prenait un ballon, on jouait. L’amour du foot n’a jamais changé. Il a même augmenté. J’apprécie encore plus ce que je fais, jouer au foot, le jeu. Je regardais les matchs, tout le temps. J’étais analyste. » Comme tout le monde, il a succombé au hit de l’été Lamine Yamal pendant , en attendant de croiser éventuellement la nouvelle star sur un terrain en Ligue des champions.
« Deschamps fait partie de ceux qui m’ont aidé »
Convaincre la France du bien-fondé de son retour sur les terrains est sans doute la tâche la plus aisée de son nouveau départ. Les Bleus se cherchent un leader fiable après le départ d’Antoine Griezmann et en pleine tempête Kylian Mbappé, et s’ils peuvent récupérer un supplément créatif dans l’affaire au passage, Didier Deschamps ne dira sans doute pas non. Le sélectionneur a toujours soutenu Pogba. « Deschamps fait partie de ceux qui m’ont aidé dans cette période. Il y en a d’autres, comme Didier Drogba. J’ai pu parler avec Zlatan (Ibrahimovic) aussi. J’ai eu une conversation avec Cristiano (Ronaldo). Ils savent comment je suis, qui je suis. Ils m’ont tous dit de garder la tête haute. »
Reste à rallier Thiago Motta à sa cause. Dans ces interventions médiatiques, le coach bianconeri parlait du Français au passé, comme s’il était perdu. La Pioche a prévu de s’entretenir avec l’ancien joueur du PSG, mais l’enjeu dépasse la simple relation joueur-coach : la vieille dame a un passé sulfureux avec le dopage, et la question de l’image se posera peut-être en interne. Paul Pogba n’est pas encore de retour. Pas tout à fait.