Rugby : L’ombre de Bernard Laporte plane-t-elle au-dessus de la campagne pour la présidence de la FFR ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Être élu, et « bien » élu… C’est l’objectif de Florian Grill, président de la Fédération française de rugby () et candidat à sa réélection. espère prendre sa place samedi, à l’issue de la consultation électronique des dirigeants de clubs amateurs démarrée vendredi.

A l’issue d’une campagne sans merci, le lauréat tentera de tourner la page d’un été délétère pour l’image du sport, avec notamment l’affaire Auradou-Jegou en Argentine et la disparition du jeune Medhi Narjissi en Afrique du Sud. Mais en remontant plus loin, la FFR va de soubresaut en soubresaut depuis la présidence de Bernard Laporte, élu en 2016 puis (aux dépens de Grill), avant d’être contraint de quitter son poste en juin 2023, au cours de son second mandat, rattrapé par les affaires judiciaires.

Bernard Laporte officie désormais comme directeur du rugby du MHR. Il est ici au côté de l'entraîneur-adjoint Christian Labit, le 25 novembre 2023 lors du match de Top 14 contre Oyonnax au GGL Stadium de Montpellier. - M. Blondeau / AOP.Press / SIPA

Désormais directeur du rugby de Montpellier, l’ancien sélectionneur du XV de France n’a pas fait mystère de ses préférences le 30 septembre . Sans surprise, Laporte a vivement critiqué Florian Grill mais aussi loué Didier Codorniou, qu’il « aime beaucoup » et « connaît depuis longtemps ».

Tout en s’insurgeant contre ceux qui pourraient émettre l’idée que « Codor » soit son candidat, face à son ancien rival devenu son successeur : « Je ne connais pas celui qui a écrit ça mais il ne connaît pas bien ma vie », a lâché le désormais Héraultais, voisin de l’Audois Codorniou.

Laporte « a autre chose à penser », pour Guirado

« Je suis un homme libre, réplique ce dernier pour 20 Minutes. Je suis assez surpris. Je pense que c’est une stratégie de l’adversaire de me coller l’image de qui, je crois, a fait de belles choses. » « C’est une réalité, constate de son côté Florian Grill. Dans son équipe, il compte beaucoup d’anciens de Bernard Laporte. »

Parmi eux se trouve Guilhem Guirado. L’ancien capitaine du XV de France était lors de la précédente élection de juin 2023 le bras droit de Patrick Buisson, soutien de Laporte. Avant, une fois la défaite consommée, de rejoindre l’opposition, puis Didier Codorniou pour cette nouvelle campagne.

« « Bernard n’a jamais été derrière moi, s’insurge Guirado, l’un des 16 membres du comité directeur de la FFR à avoir démissionné (comme Buisson) le 1er octobre. Je l’ai eu pendant deux ans en tant qu’entraîneur [à Toulon, de 2014 à 2016]. Après il était en poste à la Fédération quand j’étais joueur. Il y a des choses sur lesquelles je n’étais pas forcément d’accord. Bernard a ses problèmes, maintenant il a sa carrière du côté de Montpellier. Il a autre chose à penser que vouloir donner un coup de main, reprendre la Fédé, tirer les ficelles. » »

« Dire ça, c’est manquer de respect aux personnes qui s’engagent et à Didier Codorniou, qui a plus de 30 sélections en équipe de France ainsi qu’une carrière politique, ajoute l’ex-talonneur au sujet du maire (radical de gauche) de Gruissan et . Personne ne peut lui reprocher quelque chose sur sa présence, sa prestance et ce qu’il a pu réussir à faire. »

Dans le camp Codorniou, on estime cependant que l’ancien centre international de Narbonne et Toulouse (66 ans) et Laporte, ex-demi de mêlée de Bordeaux-Bègles (60 ans), ont cultivé lors de leur carrière sportive « le lien fraternel du rugby ». Une manière aussi de souligner que Grill, ancien 2e ligne du PUC (59 ans), n’a jamais évolué au plus haut niveau. L’expression est de Jean-Benoît Portier, ancien soutien du président actuel qui s’en est éloigné avant de rejoindre la liste « 100 % Rugby » de Codorniou.

« Je suis devenu proche de Didier, et je ne l’ai jamais entendu parler de Bernard Laporte, assure le président du SCO Rugby Angers. Et puis, Laporte a eu un problème à un moment donné, mais qu’est-ce qu’on peut lui reprocher dans le cadre du rugby ? De plus, on va chercher des compétences. Un gars comme Patrice Dumoulin [président délégué de la Ligue Grand-Est], il faisait partie de , ce n’était pas un proche, mais il a des compétences. »

Comptes et mécomptes

Une quinzaine d’anciens « Laportistes » ou « Buissoniens » figurent sur la liste du maire de Gruissan, lequel observe pourtant que « Florian Grill a plus de colistiers et colistières de l’ancienne équipe que moi ».

, Jean-Marc Lhermet ne tient pas les mêmes comptes. « Les gens qui siégeaient dans l’opposition au comité directeur de la Fédération, les Buisson, Masdieu, Pagès, Mondino, sont aujourd’hui au soutien de Didier Codorniou et sont des gens de la mouvance Laporte. Effectivement, il y en a quatre qui nous ont rejoints il y a à peu près un an, mais je crois qu’on peut faire le calcul… »

Pour Lhermet, l’essentiel est de toute manière ailleurs que dans l’éventuelle ombre de Bernard Laporte qui planerait au-dessus du scrutin. « Franchement, les présidents de clubs, ils s’en foutent, tranche le vice-président délégué au haut niveau à la FFR. On a mené une campagne autour d’idées, on a fait énormément de réunions pour essayer d’expliquer notre projet et aussi d’avoir le retour des clubs. Ce qu’ils veulent, c’est du fond, et je pense que ces petites guéguerres, ça les fatigue. »

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