PSG – PSV Eindhoven : Paris ne sait plus marquer en Ligue des champions, et ça commence à être très inquiétantSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Au Parc des Princes,

Depuis le début de cette , le PSG a tiré 58 fois au but. Pour quel résultat ? 18 frappes cadrées seulement, et surtout deux petits buts, sur deux actions où les gardiens adverses, et , auraient pu mieux faire. Alors il y a aussi , certes, avec ces trois tirs sur les montants, mais la barre touchée par Ousmane Dembélé mardi soir dit justement des carences actuelles de cette équipe, qui souffre d’un manque de réalisme catastrophique sur la scène européenne. Paris piétine pendant que Monaco en colle cinq à l’Etoile Rouge de Belgrade, que et que , ça fait un peu tâche.

« C’est très frustrant. Ce soir [mardi] on a joué, on a eu du volume, on s’est créé les opportunités, relève . Si en début de match on les concrétise, ça change tout. En face, l’adversaire a su marquer et ça change l’histoire du match parce que derrière on doit courir après le score. » Les Parisiens auraient dû prendre l’avantage dans ce match, c’est certain, avec le semi-remorque d’occasions nettes de la première demi-heure. Hakimi, Barcola puis Lee ont eu leur chance, avant le festival à l’envers de , qui a donc trouvé la barre sur une demi-volée seul à cinq mètres du but puis qui s’est précipité pour envoyer le ballon sur le périph alors qu’il avait tout le temps d’ajuster, sur un caviar de la poitrine de Joao Neves.

De l’intensité, des projections, des décalages… mais pas (assez) de buts

Au lieu de ça, Noa Lang a mis le PSV devant sur sa première situation (34e), venue d’une perte de balle à la relance au milieu de terrain, et ensuite Paris a cravaché. Et si Hakimi a logiquement égalisé assez tôt en seconde période (55e), les vagues qui ont suivi n’ont accouché que de quelques gouttelettes de sueur sur le front de Benitez, jusqu’à cet ultime coup de boule de Marquinhos sur un corner sur lequel, cette fois, l’ancien gardien de Nice a dû s’employer pour réaliser un arrêt monumental (92e).

« C’est difficile d’accepter un tel résultat, a pesté . Le football est un sport parfois injuste. Nous nous sommes procuré beaucoup plus d’occasions que le PSV, et nous méritions de gagner ce match, mais on n’arrive à cadrer ou avoir le geste décisif. » C’est bien dommage car le PSG a sans doute livré son meilleur match de la saison, rapporté à l’adversité. Il y a eu, cette fois, de l’intensité, des projections, des décalages au bon moment. Ça n’a jamais ronronné avec d’infinies passes latérales, on a vu de la verticalité et c’est ce qu’on attendait avec impatience de la part de cette équipe.

Luis Enrique droit dans ses bottes

Si l’on partage donc le constat de l’entraîneur espagnol sur le contenu général, c’est beaucoup moins vrai sur la conclusion qu’il tire de cette rencontre, à savoir que tout va bien et qu’un jour ça va bien finir par rentrer. « J’essaye d’exiger en tant qu’entraîneur que l’initiative de jeu, en attaque ou en défense soit meilleure que le rival. Ça a été le cas, et c’est ce que je valorise pour mon équipe, a ainsi débriefé l’ancien du Barça. On passe par des moments difficiles. On peut s’améliorer, c’est notre objectif, mais je n’ai aucune critique à faire. »

Fidèle à lui-même, Luis Enrique ne voit pas en quoi jouer avec un vrai numéro 9, par exemple, à conclure le boulot fait en amont. « Je fais ce que je considère de meilleur pour mon équipe. J’aurais remis les mêmes joueurs si on rejouait le match, a-t-il répondu quand il a été interrogé sur ce point précis. Il y a un halo de pessimisme autour de l’équipe en raison de ce résultat injuste, mais je reste tranquille. Je continue à croire en mes joueurs. »

Luis Enrique en pleine réflexion au coup de sifflet final.  - Marcel van Dorst/DeFodi

Pardon pour le « halo de pessimisme » Lucho, mais ça fait tout de même un petit moment que ça dure cette histoire. « Cette finition nous perturbe un peu depuis Dortmund », reconnaît Marquinhos, en référence à ces deux défaites en demi-finales la saison passée alors qu’il y avait un boulevard pour aller jouer le titre à Wembley. Le capitaine parisien tente de mettre des mots sur le mal qui touche son équipe : « Ça manque de tranquillité, de calme devant le but. Ce n’est pas facile mais il faut avoir cette lucidité. »

Un buteur ? Pour quoi faire ?

Evidemment, tout le monde pense au départ de Kylian Mbappé, non remplacé par un joueur du même calibre, qui facture au minimum entre 30 et 40 buts la saison TTC et vous sort de la mouise quand vous avec l’impression que ça ne va jamais rentrer. « L’an dernier on avait grand numéro 9, c’est normal que les gens se focalisent sur ça mais on développe une autre idée de jeu aujourd’hui, défend Marqui. Notre équipe a changé ses caractéristiques de jeu, l’important est de concrétiser et on a les joueurs qui ont le talent pour ça. »

Alors on aime beaucoup Lee et Asensio, mais être présent au point de penalty quand ça centre fort devant le but, situation qui s’est répétée une bonne demi-douzaine de fois mardi, ne fait pas partie de leur panoplie. En l’absence de Gonzalo Ramos, blessé pour encore un moment, le recours pourrait s’appeler mais Luis Enrique ne lui fait pas confiance et quand il l’a fait entrer face au PSV, c’était pour le placer, comme souvent, côté gauche. « Comme les autres, Lee doit s’adapter. Aucun joueur ne peut dire qu’il veut évoluer à un seul poste. Je suis satisfait du rendement, de la combativité et de l’attitude des garçons », évacue toujours l’entraîneur espagnol.

Avec tout ça, le PSG n’avance pas en Ligue des champions. Quatre points en trois matchs, alors que et le sont au menu des deux prochains matchs, et qu’il y aura encore à se fader derrière. Le top 8 n’est qu’une illusion, et une place de barragiste même pas certaine à ce rythme. « Nous avons le groupe le plus difficile de la compétition. Ce sera difficile, et oui, je suis préoccupé », conçoit Luis Enrique. Avant d’ajouter, pour ne rien concéder non plus sur sa méthode : « Mais pas par la jeunesse de mon équipe. On est l’une des équipes qui se crée le plus d’occasions en Europe, que ce soit en Championnat ou en C1. Il faut continuer dans cette voie. » Même si plus on l’emprunte, plus elle paraît pour le moment sans issue.

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