Masters 1000 de Paris-Bercy : Gasquet passe un tour, Medvedev qui dégoupille… La recette pour un dernier Bercy de rêveSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Bercy, c’est bientôt fini. Pour la dernière fois de son histoire, le de Paris aura lieu dans la mythique salle parisienne, avant de déménager en 2025 du côté de La Défense pour répondre aux normes de l’ATP pour des tournois de ce calibre. A l’aube du tournoi, 20 Minutes a concocté la recette pour une semaine réussie. Une bonne dose de chauvinisme et de spectacle et une pincée d’improbable, juste ce qu’il faut pour qu’à la fin on puisse dire : Bercy beaucoup.
Richard Gasquet passe au moins un tour
n’a jamais été ami des Masters 1000, il n’a d’ailleurs jamais été que celui des ATP 250 non plus, mais c’est un autre débat. A Bercy, son meilleur résultat est une demi-finale en 2007 (défaite honorable contre David Nalbandian, terreur indoor de l’époque). Il n’a plus dépassé le stade du 2e tour depuis 2016, et on l’imagine mal faire tomber cette barrière au crépuscule de sa belle carrière, ce n’est de toute façon pas ce qu’on lui demande.
Pour son dernier tournoi dans la salle parisienne, on se contentera d’une victoire au premier tour, porté par son revers magique et un public en feu pour un moment frisson à garder au chaud. Il s’en est montré capable à en trois sets gagnants, c’est donc qu’il y a la place pour un petit exploit. Invité par l’organisation, le 133e joueur mondial a évité Sinner et Alcaraz au tirage, mais devra quand même sortir le grand jeu pour survivre à l'Italien Flavio Cobolli (31e).
Arthur Fils succède à Forget, Grosjean et Tsonga au palmarès
C’est une grosse cote, au moins autant que Brest invaincu au bout de trois matchs de , mais si on ne rêve pas avant les tournois, quand rêvons-nous avec le tennis français ? est (avec Giovanni Mpetshi Perricard) actuellement ce qu’il se fait de mieux avec une balle jaune dans ce pays et ces derniers mois l’ont prouvé (un titre à Hambourg, un autre au Japon). Il peut battre n’importe qui ou presque quand il est au sommet de son art – - et semble avoir enfin trouvé la recette de la régularité.
S’il apprend à se servir correctement de l’énergie chauvine en tribunes façon Genkidama de Son Goku, il peut a minima rêver d’un gros parcours à Bercy. Le miracle serait de lever le trophée dimanche prochain pour succéder à Guy Forget, Sébastien Grosjean (son entraîneur) et Jo-Wilfried Tsonga au palmarès du tournoi indoor de Paris. Malheureusement, 2024, c’est un ou deux ans trop tôt. Le tournoi de la délivrance sera plus probablement pour les cols blancs de La Défense.
Daniil Medvedev s’embrouille une dernière fois avec le public
Il faudra étudier un jour les raisons du désamour réciproque entre le public de Bercy . Les deux avaient pourtant tout pour s’entendre, à commencer par une certaine tendance à verser dans l’irrévérence. Sans oublier que Medvedev est passé à « ça » d’être français. L’année dernière et comme le veut désormais la coutume, le public de Bercy a contribué à le faire dégoupiller contre Grigor Dimitrov, futur finaliste. Le Russe a menacé de faire grève à force d’essuyer des sifflets à la foule. Un numéro de divertissement comme seul Daniil sait en offrir, et une conférence de presse non moins légendaire.
« Je ne veux pas dire que c’est le pire public du circuit. Sur un tableau de 60 joueurs, il y en a 30 qui adorent, 20 qui détestent et 10 qui s’en foutent… C’est comme ça partout dans le monde, pour chaque tournoi. Je n’ai pas envie de dire du mal en général. C’est juste que pour moi, ça ne connecte pas. Et cela a toujours été le cas pour presque chaque match. Cela arrive… Il y a certains tournois où j’aime mieux revenir qu’ici. Mais ici, j’ai été monstrueux quand il n’y avait pas de public. »
Un dernier clash entre Bercy et Medvedev, c’est tout ce que le peuple réclame. Pour le tennis et pour la France.
Des night session pas trop nocturnes svp
Alerte serpent de mer. On met notre main à couper (ou presque) que cette année encore, sur 20 Minutes, l’un de nos journalistes sur place aura à écrire un papier sur « X râle après avoir fini son match à 2h48 du matin » et « Y qui rend les armes faute de temps pour récupérer du match de la veille ». . L’Italien avait déclaré forfait au lendemain de sa victoire contre McKenzie Mcdonald à plus de 2h30 du matin, suscitant un tel tollé que même Casper Ruud, robinet d’eau tiède par excellence, y était allé de son petit tweet pour tancer les organisateurs : « 14,5 h pour récupérer… Quelle blague. »
Ça reste conforme au droit du travail. Un scenario voué à se répéter à l’infini en début de tournoi à Bercy dans la mesure où les horaires tardifs couplés à la double billetterie et au manque d’infrastructures décentes pour accueillir un nombre suffisant de matchs simultanés rendent l’équation insoluble. Cédric Pioline n’a plus qu’à prier pour des journées sans match à rallonge. Par exemple, Humbert et Zverev qui se la collent pendant 3h30 sur le central, on évite. Ou alors on assume de décaler des matchs sur le court numéro 1.
Un gros match sur le court n°1, pour l’histoire
On en vient donc au dernier point. , l’enfer, le temple des vaillants, son odeur de cours d’EPS, le vacarme des ventilateurs que l’on confond avec des réacteurs de Boeing au bord de l’avarie, sa hauteur de plafond digne des catacombes et, donc, l’une des raisons du futur déménagement à La Défense. « Le court 1 n’est pas au niveau d’un tournoi de Masters 1000 », avait dû se rendre à l’évidence Pioline l’année dernière.
OUI MAIS. Il fait partie de l’histoire du tennis. C’est ici qu’a eu lieu et en mémoire de ce glorieux passé, on ne demande qu’à voir une dernière affiche entre deux beaux joueurs du circuit dans l’anonymat total et en exclusivité pour les 1.200 personnes capables de se frayer un chemin jusqu’à ce terrain si particulier.