JO Paris 2024 : Le « nettoyage social » restera comme une « tache indélébile », estime des associationsSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Le sujet avait fait parler en amont des , avec des dizaines d’associations lié à l’organisation d’un tel événement. Ce lundi, près de deux mois après , ces mêmes assos, regroupées sous le collectif Le Revers de la médaille, ont publié leur bilan. Il en ressort qu’au moins 260 « lieux de vie informels » (campements, bidonvilles, squats…) ont été évacués et plus de 19.000 personnes expulsées enentre avril 2023 et septembre 2024.

Sur cette même période, au moins 19.526 personnes ont été expulsées de leur lieu de vie, soit une augmentation de 33 % par rapport à la période 2021-2022 (13.124) et quasi stable par rapport à 2022-2023 (19.777), ajoute ce collectif. Le nombre de personnes mineures expulsées a « particulièrement augmenté » : au moins 4.550 mineurs ont ainsi été expulsés de leur lieu de vie informel, soit trois fois plus que sur la période 2021-2022 (1.527), et près de deux fois plus que sur la période 2022-2023 (2.637).

« On aura eu une année exceptionnellement excluante pour les personnes les plus fragiles dans la région Ile-de-France », dit à l’AFP Paul Alauzy, coordinateur de Médecins du Monde et porte-parole du collectif, qui estime que le « nettoyage social » restera comme une « tache indélébile sur la vitrine » des JO 2024.

En vue des prochaines éditions des Jeux, les associations préconisent entre autres « la consultation systématique des populations hôtes, l’accès à une information équilibrée, libre et de qualité, l’organisation bien plus en amont des Jeux de consultations ouvertes avec les acteurs de la société civile ».

« Un travail social de fond », pour la Préfecture

« Le simple fait d’organiser les Jeux chaque année au même endroit et de favoriser leur diffusion en ligne plutôt que d’inviter la terre entière à s’y rendre pour un laps de temps si court pourrait répondre à de nombreux problèmes, qu’il s’agisse du nettoyage social, de la gentrification et des facteurs écologiques », ajoute le collectif.

« Parler de nettoyage social, ça n’a pas de sens », de la région d’Ile-de-France avant la tenue des JO, assurant tout mettre en œuvre pour « faire un travail social de fond ».

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