Ligue 1 : « Le football est un produit premium », Vincent Labrune pas scandalisé par les prix pratiqués par DAZNSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Pour paraphraser un rappeur marseillais à la qualité capillaire irréprochable, « la meilleure défense c’est l’attaque, ». Voilà donc reparti sur ses grands chevaux pour défendre le bilan de ses récentes batailles, toutes plus contestées les unes que les autres, alors que se profilent des élections à la où son poste à la présidence pourrait être remis en cause, le 10 septembre. , Labrune balaye le bilan « caricatural » dressé par ses détracteurs d’un revers de main tout comme il rejette la faute de ses mésaventures sur le Covid et Mediapro. Argument dont la date de péremption approche si elle n’est pas déjà passée, mais plutôt confortable quand on se fait attaquer sur le terrain des droits TV, notamment quand il en résulte « une guerre atomique […] en coulisses, avec l’acteur dominant [Canal+] ».
En plus de ne pas s’être assis à la table de négociations, Canal est accusé par Vincent Labrune de « n’avoir rien fait pour que cela se passe bien ». De l’autre côté, beIN Sports n’avait pas vraiment envie de faire chauffer la planche à billets - si le groupe qatari faisait dans le caritatif ça se saurait - et de manière générale, parmi « tous les plus grands acteurs internationaux » que dit avoir sondée la Ligue, « aucun n’a souhaité investir » dans le championnat français.
La promesse du milliard d’euros ? « Une stratégie de communication »
Petite confession amusante, ou enrageante, c’est selon, du patron de la LFP sur la fameuse promesse du milliard d’euros. « Quand le clan des acheteurs [les médias] vous explique que vos droits, ça vaut zéro, celui des vendeurs [la LFP], dans le cadre d’une stratégie de négociation, dit plutôt que cela vaut environ un milliard… Si quelqu’un veut vendre son appartement 100.000 euros, il dit plutôt qu’il vaut 120.000 que 80.000… C’était une stratégie de communication pragmatique que j’assume. »
Reconnaissons à Vincent Labrune d’admettre que les 500 millions d’euros de droits domestiques sont « décevants et éloignés » des objectifs fixés par la Ligue, tout comme l’existence de deux diffuseurs au lieu d’un seul pour la . « On a tout fait pour avoir un seul diffuseur. On a fait onze mois de gré à gré et personne n’a eu la capacité ou la volonté d’enchérir pour la totalité de nos matchs. »
« Je ne suis pas le patron de DAZN »
Résultat des courses, diffuse huit matchs sur neuf pour 400 millions et beIN Sports garde la meilleure affiche pour un total approximatif de 100 millions d’euros. Plusieurs perdants dans cette affaire : la Ligue, les clubs et le consommateur, qui doit désormais débourser une bonne cinquantaine d’euros s’il veut regarder tous les matchs du championnat. La faute aux prix pratiqués par le nouveau diffuseur. « Je ne suis pas le patron de DAZN, se défend Labrune. Je ne fixe pas leurs tarifs. Le football est un produit premium qui a un coût. Mais cette offre est moins chère que celle pratiquée par nos voisins, à part l’Italie. J’ai bien conscience de cette difficulté. Mais pour pouvoir baisser les prix, il faut laisser le temps à un nouvel acteur de s’installer dans la durée. » En attendant que ça arrive, .