On a lu « La bonne nouvelle » de Jean Baptiste de Froment, et elle est bien bonne en effetSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Christian Dorsan, auteur, blogueur et du groupe de lecture , vous recommande « La bonne nouvelle » de Jean Baptiste de Froment, paru le 23 août 2024 aux Éditions Anne Carrière.

Sa citation préférée :

« Il y a dans la condition, dans l’état de ressuscité, une solennité, une majesté, une gloire, quelque chose d’immarcescible, qui me semble peu compatible… avec Paul. C’est l’idée que je me fais des choses, en tout cas. Il est vrai que je ne suis pas théologienne. Loin de là… Mais quand même… Mon mari était, comment dire ? bien trop terrestre, pour revenir ainsi, tout auréolé d’entre les morts. »

Pourquoi ce livre ?

  • Parce que « La bonne nouvelle », titre issu des Evangiles, est la victoire de la vie sur la mort pour les croyants, c’est également, le mystère qui couve dans cette petite localité de l’Allier où Paul de Larmencour mort depuis trois jours, apparaît soudain aux habitants, chemine avec eux, bavarde. La tombe est vide, autant dire que le cimetière devient un lieu de pèlerinage dont se méfie l’Eglise. Entre complotistes et exaltés, cette petite commune d’ordinaire calme, devient le centre du monde.
  • Parce qu’on sourit facilement au ton sarcastique de cette Chatelaine, Hermione de Larmencour, qui juge avec agacement cette situation ainsi que les protagonistes qui gravitent autour de son petit monde. Acide, drôle, féroce parfois, c’est une photographie assez juste de notre société et de ses travers que nous offre l’auteur pour notre plus grande joie.
  • Parce que derrière cette farce, il y a l’envers du décor, ce que cherchent à dissimuler les uns et les autres par des comportements de façade qui s’étiolent au cours du roman : politiques cherchant la lumière médiatique ou l’Eglise prise à son propre piège du miracle. C’est également un superbe et touchant portrait d’une femme qui a su se montrer, avec exigence, à la hauteur de sa condition sociale, elle qui vient d’un milieu modeste. Le suspense est maintenu jusqu’à la fin (et quel dénouement !), in fine on parle beaucoup d’amour dans ce roman familial, qui ravira un public assez large.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Paul de Larmencour est enterré depuis trois jours et voilà qu’à travers le canton, on le croise et on bavarde avec lui. Le Vatican envoie un émissaire car cette « bonne nouvelle » attire la curiosité des croyants et l’agacement de sa veuve.

Les personnages. Hermione de Larmencour épouse de feu Paul de Larmencour ressuscité d’entre les morts, le Père Spark émissaire du Vatican, les enfants d’Hermione et Paul, Bernadette la gouvernante bavarde, une prêtresse exaltée, des zadistes, les habitants du canton dont trois inquiétantes sœurs en mobylette.

Les lieux. Une commune dans l’Allier, le domaine de Gerfôme

L’époque. Printemps 2015

L’auteur. Habitué des cabinets ministériels, normalien, agrégé de philosophie, Jean-Baptiste de Froment est actuellement directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture, La bonne nouvelle est son troisième roman.

Ce livre a été lu avec jubilation, mais attention derrière cette farce moderne, se cache subtilité et spiritualité, un conte parfois féroce et cynique où se niche beaucoup d’amour et de surprise.

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